La « saison des cornichons » touche aussi vos courriers...

Photo: Ehsan Namavar / Stock.XCHNG

La période des vacances est appelée « okurkova sezóna » en tchèque, la « saison des cornichons » ou « des concombres ». Une sympathique expression pour dire qu’il ne se passe pas grand-chose pendant l’été. Une expression beaucoup utilisée par les journalistes qui luttent pour trouver des sujets à traiter. Eh bien, cette saison des cucurbitacées touche également vos courriers puisqu’ils sont manifestement réduits à la portion congrue pendant ces mois estivaux.

Petrova bouda,  photo: HZS Královéhradeckého kraje
Une mention spéciale cependant à notre auditeur africain Emile Christian Dushime de Yaoundé au Cameroun. Nous n’avions pas entendu parler de lui depuis longtemps, mais nous sommes ravis de vous retrouver sur Radio Prague. Il nous a donné de ses nouvelles, et ça nous fait bien plaisir :

« Très heureux de vous écrire à nouveau après quelques mois d’absence dans vos courriers. Cependant, je suis resté avec vous à travers www.radio.cz/fr, ma fenêtre sur la République Tchèque depuis la suspension de vos programmes sur les ondes courte. La disparation de Petrova bouda me laisse sans voix. J’ai appris cette mauvaise nouvelle sur vos ondes (WRN à 14h GMT). Plus inquiétant, les trois bâtiments datant de plus de deux siècles ont été perdus dans l’incendie. J’espère que les autorités trouveront rapidement une solution pour restaurer le site. Question : la République Tchèque dispose-t-elle les moyens pour restaurer les sites historiques dans ces genres des situations ? »

Difficile de répondre à votre question. En effet, le monument est classé, mais celui-ci n’appartient toutefois pas à l’Etat mais à un propriétaire privé. Négligeant s’il en est, puisque je rappellerai qu’un premier incendie avait eu lieu quelques semaines avant le sinistre qui a ravagé le monument. A l’heure actuelle, je peux vous dire que les inspecteurs des monuments historiques ont fait savoir qu’ils attendaient du propriétaire en question qu’il reconstruise la Petrova Bouda à l’identique. La gestion du patrimoine en République tchèque étant parfois assez hasardeuse, espérons en effet que le bâtiment renaîtra de ses cendres…

Nous avons reçu ce message d’un couple de Français qui visiblement a envie de prendre le large :

« Je décide de vous contacter car avec mon amie, nous étudions très sérieusement l'idée d'aller découvrir Prague (pendant un mois sans doute afin de se faire une première idée. Sans doute en septembre ou octobre) afin de pouvoir ensuite s'y installer. Tenter une nouvelle aventure ! Pour cette première prise de contact, je vais tenter d'être assez bref et concis. Pas loin de la quarantaine tous les deux (39 ans), nous souhaitons tenter un nouveau départ. Quitter Bordeaux et la France pour un nouveau challenge personnel et professionnel. Mon amie est artisan mosaïste d'art depuis 2 ans (créations, cours et stages tous publics, chantiers, salons d'artisans, etc...) après avoir changé radicalement de cap. Diplômée d'une grande école de commerce, elle a exercé ses talents pendant (trop) longtemps dans le domaine de l'audit, du crédit, etc... Bref, loin de ses réelles aspirations personnelles : prendre le temps de vivre, créer, être bien tout simplement, en accord avec ses envies. De mon côté, j'ai été tour à tour webdesigner, chef de projet web (salarié puis indépendant), photographe, réalisateur de courts-métrages, et maintenant depuis 2 ans animateur/journaliste radio pour deux radios de la bande fm bordelaise. Bilingue français/anglais. Ma compagne est même trilingue car elle s'exprime parfaitement en espagnol. Nous sommes un peu fatigués (en ce qui me concerne, je peux même dire épuisé et écoeuré) de l'état d'esprit général français et sommes prêts à tenter un nouveau départ. La France est compliquée... expériences, âges, diplômes, etc.... Terre devenue frileuse qui ne fait pas confiance à la personnalité, au(x) talent(s) et parcours atypiques et singuliers. Trop de rigidité et d'inertie. Pensez-vous que nos profils et nos diverses compétences et capacités d'adaptation peuvent nous permettre de nous créer une nouvelle vie du côté de Prague ? »

Malheureusement, nous ne pouvons vous accueillir au sein de la radio. Les coupes budgétaires ont déjà beaucoup réduit les effectifs des rédactions étrangères de la radio tchèque de même qu’elles ont sonné le glas des ondes courtes depuis le mois de février de cette année. Cela dit nous faisons passer votre message. Si d’aventure quelqu’un était intéressé par votre profil, il peut s’adresser à la rédaction française de Radio Prague et nous nous ferons un plaisir de lui transmettre vos coordonnées.

Un de nos deux auditeurs japonais, Motofumi Kai, de Tokyo, nous a envoyé deux rapports d’écoute et une petite pensée :

Čokovoko
« Bonjour, je suis enfin en vacances d’été et j’ai donc du temps pour écouter vos programmes. J’ai bien reçu votre carte QSL pour mon rapport d’écoute du 1er août. Merci beaucoup. Et merci beaucoup pour la brochure sur Prague en japonais. Cela me rappelle les bons souvenirs de notre visite, avec ma femme, à Prague. Cela fait déjà plus de dix ans que nous sommes allés en République tchèque. Le temps passe vraiment vite. »

Dans son deuxième rapport d’écoute Motofumi Kai nous signale qu’il a beaucoup apprécié notre émission musicale du dimanche sur le groupe tchèque Čokovoko :

« Bien sûr, je ne connaissais pas du tout le groupe avant d’écouter l’émission. J’ai l’impression qu’elles ont inventé un monde tout à fait spécial de sorte que les gens ‘ordinaires’ ne peuvent pas comprendre facilement. Je ne comprends pas les paroles en tchèque, mais leurs chansons ne sont pas vraiment du rap. Elles font plutôt penser à des poèmes en musique. Le présentateur a dit au tout début de l’émission que ce groupe est inclassable et je suis tout à fait d’accord. J’ai leur site web et j’ai trouvé que dans l’album, elles ont enregistré une chanson intitulée ‘L.E.O.Š’ que presque tous les Japonais connaissent. Pourquoi ? Parce que cette chanson était très populaire il y a une vingtaine d’année sous le nom de ‘YMCA’ au Japon. Je n’avais jamais imaginé que cette chanson était chantée en tchèque aussi. »