La Semaine de l’éco
Rappel de l’essentiel de l’actaulité économique de la semaine écoulée.
Le marché turc attire de plus en plus les entreprises tchèques
Les entreprises tchèques s’intéressent de plus en plus au marché turc. Des accords pour la réalisation de différents projets de plusieurs centaines de millions d’euros ont déjà été conlus et le volume des commandes continue de croître.
Il y a bientôt un an de cela, lors de la visite à Prague de son homologue Recep Tayyip Erdogan, Petr Nečas, qui était alors encore Premier ministre, avait réaffirmé que la République tchèque soutenait ouvertement l’intégration de la Turquie à l’Union européenne. A l’époque, Prague et Ankara avaient indiqué qu’elles entendaient donner un caractère « privilégié » à leurs relations commerciales. Les échanges entre les deux pays sont en croissance constante ces dernières années. Le montant du leur volume devrait grimper à 5 milliards de dollars d’ici à 2015.
C’était du moins l’objectif annoncé à Prague par M. Erdogan, alors que la Turquie représente le cinquième plus grand marché en Europe et que son taux de croissance économique, malgré un net ralentissement en 2012, a été semblable à celui de la Chine ces dernières années, avec notamment 8,5 % encore en 2011. Comme l’avait souligné Petr Nečas, le montant des échanges commerciaux entre la République tchèque et la Turquie, d’environ 2,5 milliards de dollars en 2011, a déjà été multiplié par sept ces dix dernières années.
Traditionnellement, ce sont d’abord les entreprises spécialisées dans le génie mécanique, dans l’industrie minière et l’énergétique, secteurs forts de l’économie tchèque, qui sont en première ligne. Mais la logistique, l’immobilier ou encore l’aviation sont d’autres domaines qui intéressent également les Tchèques en Turquie.
Bonne santé pour le secteur du tourisme au troisième trimestre 2013
Près de cinq millions de personnes ont fréquenté les hôtels et pensions tchèques au troisième trimestre 2013. Cela représente une augmentation de 2% par rapport aux chiffres de la période correspondante l’année précédente. Le nombre de touristes nationaux et étrangers a ainsi augmenté.
Toutes les régions tchèques sont concernées par cette vitalité du secteur. C’est la région d’Olomouc qui a enregistré la hausse la plus importante (12%) entre 2012 et 2013. Viennent ensuite les régions de Moravie du Sud et de Zlín. Toutes les trois sont situées à l’est du pays. Après Prague, destination préférée des touristes étrangers, ceux-ci manifestent également de l’intérêt pour la ville de Český Krumlov, ville située en Bohême du Sud et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Enfin, les stations thermales tchèques restent bien fréquentées.
La hausse de la fréquentation des hôtels est toutefois à relativiser puisque les chiffres se concentreraient surtout sur les arrivées des touristes étrangers. Les experts mettent en garde contre les comparaisons hâtives entre différents territoires.
L’été 2013 a également été plutôt bon pour les hôteliers ainsi que pour les restaurateurs, et plus en août qu’en juillet. Ainsi, lors des vacances d’août, ces établissements ont enregistré une hausse de leur fréquentation de 5% par rapport à l’année précédente. Les données concernent principalement Prague, ville qui accueille 60% de l’ensemble des touristes séjournant en République tchèque, mais la tendance serait sensiblement la même pour d’autres municipalités et régions.
La République tchèque possède la 26e économie la plus libre au monde
La République tchèque a terminé l’année 2013 à la 26e place de l’index de liberté économique publié depuis 1995 par la Fondation Heritage et le Wall Street Journal. Il s’agit d’un gain de trois places par rapport à 2012, notamment grâce à l’amélioration de trois critères : lutte contre la corruption, dépenses du gouvernement et liberté d’investissement.26e parmi les 178 pays classés en 2013, la République tchèque affiche une score en hausse de 1,3 point à 72,2. Cela lui permet d’être rangée dans la catégorie des trente-quatre pays « essentiellement libres » qui affichent un score supérieur à 70 points. Malgré son évolution positive régulière ces vingt dernières années, la République tchèque reste encore loin des pays occupant les premières places, dans l’ordre décroissant Hong-Kong (90,1 points, +0,8 par rapport à 2012), Singapour (89,4 points, + 1,4), l’Australie (82 points, -0,6), la Suisse (81,6 points, +0,6) et la Nouvelle-Zélande (81,2 points, -0,2). Tandis que les Etats-Unis ont quitté le Top 10 pour la première fois depuis la publication du premier classement, la France apparaît en 70e position avec un score de 64,1%.
L’indice de liberté économique est un indicateur fondé sur un ensemble de dix critères (libre d’entreprise, liberté des échanges, poids des taxes et impôts, dépenses du gouvernement, stabilité monétaire, liberté d’investissement, dérégulation financière, protection de la propriété privée, lutte contre la corruption, libéralisation du travail). Ce classement, établi sur la base notamment des statistiques de la Banque mondiale et du FMI, est relativement important, car il existe une étroite corrélation entre le degré de liberté et la richesse d’un pays. Pour être considérée « libre », une économie d’un pays doit présenter un score supérieur à 80 points. Inversement, dans les économies qualifiées de « réprimées », au nombre de quatre-vingt-onze dans le monde depuis le Burkina Faso (59,9 points) à la Corée du Nord dernière (1,5 point), le degré de liberté est inférieur à 60%.
Banque nationale tchèque : un bénéfice de près de 2,7 milliards d’euros grâce à l’intervention monétaire
La Banque nationale tchèque (ČNB) a terminé l’année 2013 avec un total de 73,2 milliards de couronnes de bénéfices, soit environ 2,7 milliards d’euros.
En 2012, le montant des bénéfices ne s’était pourtant élevé qu’à hauteur de 2,9 milliards de couronnes, soit environ 107 millions de couronnes. Ces informations proviennent des données du bilan annuel de la Banque nationale tchèque. Cette augmentation a été notamment provoquée par l’intervention monétaire décidée par la Banque centrale, visant à affaiblir la couronne tchèque. Comme l’année passée, l’institution monétaire tchèque va probablement utiliser ces bénéfices afin de réduire le montant des pertes cumulées des années précédentes qui équivalent à 123,6 milliards de couronnes (soit près de 4,5 milliards d’euros).
La Banque nationale tchèque avait précédemment fait savoir qu’il est possible qu’à moyen terme, la dépréciation de la couronne puisse améliorer l’état de l’économie tchèque. La dépréciation de la couronne a eu pour effet une augmentation de la valeur des réserves de devises, contribuant ainsi à la création d’un bénéfice comptable pour la Banque. Celle-ci affirme également sur son site internet que son objectif reste le maintien de la stabilité des prix et non pas la maximalisation de son profit.
Outre la gestion de la politique monétaire, la Banque nationale tchèque s’occupe également de la régulation du marché financier. Son rôle est de superviser, entre autres, le secteur bancaire, les marchés financiers, les assurances, les fonds de pension et ainsi que les taux de change.
L’intervention monétaire à l’origine d’une hausse des ventes du commerce de détail en novembre 2013
Selon les données de l’Office tchèque des statistiques (ČSÚ), les ventes du commerce de détail ont augmenté de près de 8 % au mois de novembre 2013 par rapport à l’année précédente, tandis qu’elles étaient en baisse en octobre. Selon les analystes, l’approche des fêtes de Noël a certainement joué un rôle. Néanmoins, l’influence décisive incomberait à l’intervention monétaire de la Banque centrale tchèque (ČNB).
Les statistiques confirment cette embellie des ventes pour les commerçants, une embellie nette enregistrée à la suite de la dévaluation de la couronne le 7 novembre dernier. La décision de la Banque centrale tchèque (ČNB) de maintenir le taux de change à environ 27 couronnes pour un euro a donc alimenté la peur des consommateurs d’une hausse des prix des marchandises importées conduisant à une augmentation du nombre de leurs achats.
La période de Noël a traditionnellement été fructueuse pour les commerçants. Le 16 décembre a été la journée où les ventes ont enregistré un pic avec, pour la seule vente en ligne, des dépenses de l’ordre de 650 millions de couronnes (24 millions d’euros) pour cette seule journée.
Si la première intervention monétaire depuis onze ans orchestrée par la Banque centrale tchèque a pu servir son objectif, c’est-à-dire d’inciter à la consommation des ménages, le porte-parole de la chaîne de magasins Euronics, Bohuslav Komín, remarque que ses effets seront temporaires. Selon lui, les gens continueront à dépenser au mois de janvier pour les soldes, mais dans les mois à venir, le niveau de leur consommation s’estompera petit à petit.