La situation autour des contrôles britanniques à Prague

Le Président Vaclav Havel, en vacances au Portugal, se déclare inquieté par certaines circonstances qui accompagnent les contrôles britanniques à Prague.

La République tchèque demandera-t-elle de stopper les contrôles britanniques à Prague des citoyens tchèques voulant se rendre en Grande-Bretagne ? La décision tombera en conseil ministériel, le 22 août prochain. Alena Gebertova.

Comité d'Helinski
Les ministres tchèques sont actuellement en vacances, et rien n'indique qu'ils se réunissent à titre extraordinaire, avant la date mentionnée. Le 22 août, ils se pencheront sur le rapport soumis au cabinet par le ministère des Affaires étrangères. Il sera rédigé conjointement avec les représentants des organisations rom. Or, les fonctionnaires d'immigration britanniques demeurent à l'aéroport de Prague pour poursuivre leur mission consistant à contrôler les citoyens tchèques, avant leur vol à destination de la Grande-Bretagne. Les « victimes » de cette sélection sont, nous l'avons dit, le plus souvent, des Roms. Mais pas seulement, d'ailleurs.

S'agit-il d'une discrimination ? D'un avis prédominant dans la presse tchèque, oui. Pas pour le vice-ministre des Affaires étrangères, Martin Palous, futur ambassadeur tchèque aux Etats-Unis. Il rappelle qu'au cours du mois de juin, la Tchéquie figurait parmi les dix premiers pays avec le plus grand nombre de demandeurs d'asile en Grande-Bretagne. Père de deux enfants adoptifs, une Rom et un Vietnamien, il déclare dans le quotidien Lidove noviny : « Il n'y a que deux possibilités de faire front au problème existant : soit trouver une solution raisonnable, ce que font les Britanniques, soit réintroduire le régime de visas ».

Les représentants des initiatives roms, qui ont rencontré, mardi, le chef de la diplomatie tchèque, Jan Kavan, sont persuadés qu'il y a lieu de parler de la discrimination. Mais ils ne veulent pas encore rendre publics des cas concrets. En attendant, ils prévoient implanter à l'aéroport de Ruzyne des gardes, tout comme le font les responsables du Comité tchèque d'Helinski chargé des droits de l'homme.

Le Président Vaclav Havel, en vacances au Portugal, se déclare inquieté par certaines circonstances qui accompagnent les contrôles britanniques à Prague.