La société française Vinci pressentie pour le premier PPP autoroutier en République tchèque
Ce devrait être une grande première en République tchèque : un tronçon d’autoroute sera probablement construit puis exploité dans un premier temps par une société privée. Il s’agit du premier projet du genre reposant sur un partenariat public-privé (PPP). En début de semaine, le français Vinci a été désigné attributaire pressenti de ce contrat juteux.
L’histoire remonte au début de l’année 2016 : à l’époque, le gouvernement tchèque, qui était dirigé par le social-démocrate Bohuslav Sobotka, avait approuvé le projet d’achèvement de l’autoroute D4 qui doit relier Příbram (Bohême centrale) à Písek (Bohême du Sud) sur la base d’un PPP. Le montant de la réalisation de cette portion longue de 32 kilomètres était alors estimé à près de 25 milliards de couronnes (environ 950 millions d’euros au cours actuel) et lancement des travaux prévu dans le courant du second semestre 2017...
Depuis, le projet, qui ne représente « plus » qu’un investissement de l'ordre 16,5 milliards de couronnes (près de 630 millions d’euros), n’a guère avancé, sans avoir pour autant été jeté à la poubelle. Et c’est le groupement DIVia, composé à parts égales des sociétés françaises Vinci et Meridiam - avec Vinci Highways comme mandataire -, qui sera probablement chargé de sa réalisation, comme l’a annoncé le ministètre des Transports, lundi.
Environ quatre années de travaux, en coopération avec la société de conception et de construction tchèque Eurovia CS, qui se chargera de la réalisation, sont planifiées. Spécialisée dans les infrastructures de transports, Eurovia CS, présente sur le marché tchèque depuis le début des années 1990, est une filiale du groupe Eurovia (Vinci).
Plus concrètement, le projet en question consistera donc non seulement à concevoir, financer et construire une nouvelle liaison autoroutière de 32 kilomètres et réhabiliter en 2x2 voies une infrastructure existante sur 17 kilomètres, mais aussi à l’exploiter et à en assurer la maintenance. Cette exploitation est prévue pour une durée de 25 ans. L’Etat tchèque deviendra ensuite propriétaire de l’autoroute.