La Tchéquie commence la construction de sa station de recherches en Antarctique
Un brise-glace de l'armée chilienne avec, à son bord, des containers chargés de pièces démontées et des équipements de la future station de recherches tchèque est parti, jeudi dernier, du port chilien de Punta Arenas. Ce mercredi, il doit atteindre les côtes de l'île de Ross, dans l'archipel des Shetlands en Antarctique, où une expédition tchèque travaille depuis la mi-janvier déjà.
Jusqu'ici, le transport du matériel a constitué le principal problème. Les négociations avec deux sociétés de transport ont échoué. Finalement, la marine militaire du Chili sauve la situation, puisque c'est elle qui approvisionne régulièrement les stations de recherches au Pôle Sud. La station de recherches tchèque doit rester sur l'île pendant quarante ans. La construction de la base de recherches doit assurer à la Tchéquie une place à part entière dans le traité de l'Antarctique, au sein duquel elle n'avait jusqu'ici que le statut de pays observateur. La base pourra accueillir jusqu'à une quinzaine de chercheurs. Leur mission, sur l'île de Ross, un endroit inhabité à l'extrémité de l'Antarctique, consistera à étudier la structure géologique du terrain et à observer son évolution sous l'influence de conditions changeantes. Les chercheurs observeront ces processus de transformation et l'offensive du vivant sur une terre à l'origine sans vie qui joue un rôle clé dans l'équilibre écologique de la planète.
Avec cette expédition, la Tchéquie sera le dix-huitième pays à être pourvu d'une station de recherches en Antarctique. Nous rappellerons que c'est un Tchèque qui a posé, le premier, le pied sur la baie des Baleines dans la mer Ross, le 27 janvier 1929. Il s'appelait Vaclav Vojtech et il était parti de Nouvelle-Zélande à bord du bateau Eleanor Bolling dans le cadre de l'expédition américaine de l'amiral Richard Byrd.