La Tchéquie continue de fournir des armes à l’Ukraine
Le Premier ministre tchèque a indiqué que Prague allait poursuivre ses livraisons de matériel militaire à l’armée ukrainienne.
Il y a d’abord les armes fournies officiellement par l’Etat tchèque depuis le début de l’invasion russe, pour un montant déjà supérieur à deux milliards de CZK. Et ces livraisons vont continuer, comme l’a affirmé le Premier ministre Petr Fiala sur le plateau de la télévision publique tchèque ce dimanche :
« Nous allons continuer à livrer des armes, car je le répète à nouveau pour ceux qui seraient insensibles au sujet : l’Ukraine se bat pour nous. Penser que Poutine s’arrêterait à une invasion facile de l’Ukraine n’est qu’une illusion – il ne s’est pas arrêté après l’annexion de la Crimée et le contrôle d’autres territoires séparatistes. Il irait plus loin car il veut affaiblir l’Ouest et rénover l’empire russe. C’est absolument inacceptable et dangereux et il faut y faire face. »
Le chef du gouvernement tchèque, sans préciser exactement de quel équipement il s’agissait, a indiqué que la priorité du moment était les armes anti-chars et les missiles anti-aériens. Il a indiqué en avoir parlé à Kyiv avec le président ukrainien lors de son passage et a également ajouté que l’OTAN était en train d’étudier « les possibilités de livraison de technique lourde comme des chars et des avions de chasse ».
Du côté des particuliers, les dons abondent également en Tchéquie pour la collecte centralisée par l’ambassade ukrainienne à Prague dans le but d’acheter des armes et du matériel militaire. Environ un milliard de couronnes ont déjà été données via cette campagne de financement participatif qui est également relayée par une équipe du ministère tchèque de la Défense.
« Nous avons mis en place une hotline, et chaque fois qu'il y a une somme d'argent conséquente, nous disons : il y a tant et tant de millions, voici notre base de données, vous pouvez obtenir ceci ou cela immédiatement et le faire envoyer le lendemain. Ils disent, eh bien, nous voulons cela pour ce montant. Nous contactons les entreprises, les connectons, elles concluent un contrat avec le gouvernement ukrainien, le lendemain nous commencerons à traiter la logistique. Ce n'est pas fourni par l'armée, on négocie plutôt directement avec les firmes, c'est leur marchandise. Nous avons également mobilisé des entreprises qui s’occupent du transport de matériel militaire à l'étranger », a expliqué au journal Denik N l’adjoint à la ministre de la Défense Tomáš Kopečný.
Pour la campagne accompagnant ce financement participatif d’un genre nouveau, un visuel explique combien coûte chaque arme ou équipement, d’un casque à 4000 CZK à un radar à 200 000 CZK en passant par une mitraillette à 50 000 CZK ou un RPG à 20 000 CZK de fabrication tchèque.
En espérant que la livraison de ces armes soit nécessaire le moins de temps possible, Prague semble résolue à ne pas abandonner les soldats ukrainiens qui se battent actuellement sur place, épaulés par des combattants étrangers volontaires, dont plusieurs Tchèques à en croire un journaliste du quotidien Kyiv Independent.