La Tchéquie envisage d’étendre l’éventail des sanctions contre des entreprises russes

Prague envisage d’élargir l’éventail des sanctions contre des entreprises russes, en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Selon le ministre des Finances Zbyněk Stanjura, elles pourraient « concerner des entreprises que les services de sécurité considéreraient comme étant à risque. L'Etat pourrait ainsi les priver de marchés publics et autres. »

Zbyněk Stanjura | Photo :  Bureau du Gouvernement tchèque

Ce mardi marque l’entrée en vigueur de nouvelles mesures décidées à Bruxelles par les ambassadeurs des 27 Etats membres de l’Union européenne pour sanctionner Moscou. Un quatrième paquet de sanctions adopté lundi, « pour isoler encore davantage la Russie ».

Avant le vote, le ministre tchèque des Finances Zbyněk Stanjura a déclaré que la Tchéquie pourrait étendre encore davantage l’éventail des sanctions contre des entreprises russes.

Plusieurs responsables politiques tchèques ont déclaré ces derniers jours que le pays envisageait de créer sa propre liste de sanctions et d'exiger des bénéficiaires potentiels de subventions russes et biélorusses qu'ils condamnent les crimes de guerre du président russe Vladimir Poutine.

En outre, le ministre du développement régional, Ivan Bartos (Pirates), a demandé à la Commission européenne de publier un règlement européen dans le cadre du prochain paquet de sanctions afin d'interdire aux oligarques russes et biélorusses l'accès aux subventions et aux contrats.

« Nous avons déjà gelé certains comptes bancaires et, dans le même temps, nous discutons de la possibilité d'ajouter certaines sanctions de la République tchèque », a déclaré lundi Zbyněk Stanjura. Celles-ci pourraient concerner des entreprises que les services de sécurité considéreraient comme risquées et qui pourraient se voir privées d’accès à des marchés publics, des subventions ou des incitations fiscales.

Zbyněk Stanjura a ajouté que la République tchèque pourrait également proposer une nouvelle extension de la liste des sanctions de l'UE.

Marian Jurečka | Photo: Bureau du Gouvernement tchèque

« Nous sommes un pays qui est allé très loin dans les sanctions, ce que beaucoup de pays n'ont pas fait, à savoir cesser d’accorder des visas aux citoyens russes. Nous avons été un des premiers pays à arrêter le trafic aérien », a souligné le ministre du Travail et des Affaires sociales, Marian Jurečka (KDU-ČSL).

Le Bureau d'analyse financière a déjà identifié les premiers cas d'avoirs de personnes figurant sur la liste des sanctions. « Ils vérifient si les personnes figurant sur la liste des sanctions ont des actifs ou non », selon Zbyněk Stanjura.

D’après le quotidien Deník N, deux Russes Miroslav Pogorelov et Alexandr Babakov figurent sur la liste des sanctions qui ont travaillé à Prague. « Prague ne peut pas servir de refuge aux oligarques, la réaction doit être aussi rapide que possible, les cas de l'étranger montrent qu'ils transfèrent leurs avoirs à des proches », a déclaré le maire de Prague, Zdeněk Hřib (Pirates).

Auteur: Anna Kubišta
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