La Tchéquie, est-elle menacée d'une pénurie de médecins généralistes ?

L'année dernière, trois nouveaux généralistes seulement ont commencé la pratique et cette année ils sont sept. Le nombre de généralistes accuse une baisse, de 5250 en 2005, à 4338 cette année et les prévisions pour 2010 indiquent 3750 médecins généralistes. Le problème a été soulevé à une conférence de l'Ordre des médecins, du Club syndical des médecins et d'invités d'Europe qui s'est tenue à la fin de la semaine à Prague.

L'âge semble être la première raison du manque de généralistes. On écoute Tomas Zima, doyen de la 1e Faculté de médecine de l'Université Charles :

« Parmi les médecins généralistes, 20% sont âgés de 60 ans et plus et 10% seulement sont des médecins de moins de 40 ans. »

Autre raison - les études de médecine sont générales en République tchèque et il dépend de la décision de l'étudiant quelle spécialisation il choisira. Ces derniers temps, un certain déséquilibre se manifeste comme si certaines spécialisations, dont la médecine générale justement, étaient moins populaires, il y a ensuite un facteur européen - le départ d'un certain nombre de jeunes médecins à l'étranger, dit Milan Cabrnoch, lui même médecin et eurodéputé, selon lequel la solution commence à se dessiner :

« Le gouvernement vient d'adopter deux mesures en vue de soutenir les jeunes médecins : la première concerne les études post-universitaires. Une dotation spéciale à hauteur de 25 000 couronnes par mois sera affectée pour les spécialisations dont la médecine actuelle a le plus besoin. C'est un moyen pour réguler le choix des spécialisations par les jeunes médecins diplômés et c'est aussi une aide pour les établissements qui les emploient, car c'est à eux que ces dotations sont destinées. Le médecin non attesté ne peut pas travailler seul, et c'était jusqu'à présent le plus grand problème pour les diplômés à la sortie des facultés de trouver un employeur et cette mesure est là pour les aider. »

Une solution pourrait être aussi le projet modifié de la loi sur la reconnaissance des diplômes approuvée mercredi par le cabinet tchèque et qui facilite l'accès à l'exercice du métier de médecin en République tchèque pour les ressortissants des pays de l'Union européenne.