La vente à emporter aide les restaurants tchèques à tenir le coup

Photo: Lucie Fürstová, ČRo

Fermés en raison de la crise sanitaire, les restaurants (et bars) tchèques ont très vite proposé les plats de leur carte à emporter. C'est cette solution de secours qui les aide, tant bien que mal, à tenir le coup, en l'absence de perspective de réouverture. Selon le site Novinky.cz, les sommes dépensées par les Tchèques en 2020 pour la vente à emporter ont largement dépassé celles de l'année précédente.

Pendant le premier confinement du printemps 2020, les ventes dans les restaurants ont chuté à un cinquième de ce qu'elles étaient avant la crise sanitaire. Selon l'index Ticket Restaurant, la somme moyenne dépensée pour un repas est tombée à 10 couronnes, contre 120 couronnes en février.

« En avril, la somme moyenne dépensée pour un plat est remontée à 125 couronnes. Avec l'assouplissement des mesures sanitaires, les sommes sont revenues à leur niveau normal d'avant le Covid, » a expliqué Jakub Ryba, de la société Edenred, au site d'information.

Pendant l'été, les Tchèques ont même dépensé encore plus pour leur repas au restaurant. En août, les dépenses moyennes se sont élevées à 137 couronnes, un record.

« Après des mois de confinement, les gens ont voulu profiter de bons repas et étaient prêts à dépenser plus, » estime encore Jakub Ryba.

Pendant le deuxième confinement en automne, les sommes dépensées pour des plats, à emporter cette fois, sont restées relativement élevées, mais avec des disparités régionales.

Tandis que dans les grandes villes, dont Prague et Brno, ces dépenses ont eu tendance à légèrement décroître, elles ont augmenté dans les plus petites villes.

« Nous pensons qu'il y a plusieurs facteurs : Prague et Brno ont le plus grand nombre de restaurants et de bars proposant de la vente à emporter, ce qui augmente la compétition et tend à faire baisser les prix. Au contraire, les plus petites villes ont moins de restaurants et les prix sont plus hauts qu'ils ne l'étaient autrefois, » explique encore Jakub Ryba.

Si les tickets restaurants motivent les Tchèques à continiuer à acheter des plats, la vente à emporter de repas et de boissons ne représente toutefois qu'une fraction des revenus habituels des bars et restaurants.

Selon certaines organisations, au moins la moitié des établissements de restauration sont menacés de faillite et des milliers de personnes ont perdu leur emploi dans le secteur.