La ville de Prague au cœur du premier salon de la photographie tchèque

Salon české fotografie

Jusqu’au 9 décembre, la galerie Topičův salon accueille le tout premier salon de la photographie tchèque. Neuf photographes tchèques y sont exposés, dont Tomáš Paulus et Nina Šmídek qui ont tous deux organisés l’événement. Nina Šmídek est une artiste tchèque qui partage sa vie entre Prague et Paris, elle a rappelé au micro de Radio Prague comment elle avait été embarquée dans le projet :

Salon české fotografie
« Tout ce qui m’arrive depuis que j’expose, ce sont des hasards selon certains, mais pour moi, c’est le destin. Cela arrive toute naturellement. Pour cette exposition, j’ai été invitée à l’organiser par Tomáš Paulus qui m’a rencontrée au Prague Photo il y a six mois. Il a senti que j’étais la bonne personne pour l’organiser avec lui. »

Quelles sont les origines et le message principal de ce projet ?

« Nous nous sommes rendus compte qu’à Prague, il n’y avait pas vraiment un événement qui rendrait hommage à la photographie tchèque qui a une très grande tradition. Nous avons voulu humblement rendre hommage à cette photographie tchèque. Bien sûr, nous l’avons fait avec les moyens que nous avons et en peu de temps. Nous n’avons pas eu de sponsors. Mais je pense que nous avons réussi à lancer un premier salon qui va sûrement grandir. »

Cette année, le thème du salon, c’est Prague…

« Nous voulions qu’il y ait un sujet commun et que ce soit à Prague vu que nous sommes dans la capitale tchèque. Une moitié de l’exposition est sur Prague, et l’autre moitié était d’inspiration libre. »

Comment avez-vous choisi les photographes exposés ?

« C’est surtout Tomas Paulus qui a choisi les exposants. Moi j’avais trop d’expositions au moment où il fallait le faire. J’ai seulement choisi Robert Vano car c’est quelqu’un que j’admire depuis longtemps. Je voulais absolument qu’il soit avec nous, j’ai réussi et j’en suis très fière. C’est quelqu’un d’extrêmement généreux et je trouve que les œuvres qu’il expose ici ne sont pas assez connues du grand public. »

Parlons de vos photos : qu’exposez-vous au salon et quelle est votre technique ?

« Tout le monde me pose cette question. J’ai du mal à décrire ma technique. C’est seulement pour moi un moyen de mettre sur papier, accoucher de quelque chose que je porte en moi. Techniquement parlant, c’est un mélange de photographies et de peinture, mais en réalité c’est réussir à donner une image à ce que j’ai en moi. »

'Nymphéas sous l'eau',  photo: Nina Šmídek / Site officiel de Nina Šmídek
C’est une technique intéressante. Pouvez-vous nous décrire plus précisément comment vous réalisez vos œuvres ?

« Je garde le secret de ma technique pour moi. C’est quelque chose que j’ai recherché depuis très longtemps. Même ceux qui m’ont aidé à la trouver ne comprennent plus vraiment comment je fais. C’est un mélange de photographies et de peinture, mais c’est difficile d’en dire davantage. »

Quelles sont vos impressions et votre vécu des milieux artistiques en République tchèque et en France ?

« Paris est une ville exceptionnelle pour l’art. C’est l’une des villes les plus importantes et les meilleures pour se faire exposer en tant qu’artiste parce qu’il y a une tradition énormes de salons, qui brassent non seulement les artistes parisiens et français, mais aussi tous ceux qui de tous temps ont été attirés par la ville de Paris. J’ai la chance d’être aussi parisienne. Prague, je ne sais pas vraiment. Prague, c’est là où je travaille, c’est là où je fais mes œuvres parce que ma vie sociale n’est pas énorme. Prague est mon refuge, alors qu’à Paris j’ai ma vie sociale. A Prague, je m’enferme dans ma solitude pour créer mes œuvres. Donc je connais peu le monde de l’art dans la capitale tchèque. »

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