L'accord sur la base radar américaine finalisé au sommet de l'Otan
L’actualité du jour c’est le sommet de l’Otan à Bucarest en Roumanie, avec notamment une question importante pour la délégation tchèque : la base antimissile américaine en Europe centrale dont il a été question ce jeudi.
Sommet très important dans l’histoire de l’Alliance que ce sommet de Bucarest qui se poursuit jusqu’à vendredi, important en terme de nombre de délégations présentes ici, une soixantaine en tout, important en terme de dossiers à traiter : l’élargissement de l’Otan d’abord, avec deux nouveaux pays, la Croatie et l’Albanie qui ont reçu le feu vert, les troupes à l’étranger ensuite, surtout en Afghanistan, dans l’Isaf, la force de l’Otan en Afghanistan et puis la défense antimissile, un point qui concernait tout particulièrement la délégation tchèque puisqu’il a été question jeudi du bouclier antimissile que Washington souhaite installer en Europe centrale, avec un radar en République tchèque. Et le Premier ministre tchèque Mirek Topolánek pouvait s’estimer satisfait après les discussions menées entre les 26 membres de l’Alliance :
« Les Etats ont reconnu, ou plutôt les représentants des Etats ont reconnu que le pilier européen, donc aussi le radar qui serait éventuellement implanté en République tchèque, représente une protection potentielle des alliés. On a insisté sur le fait que ce radar fera intégralement partie de n’importe quel bouclier antimissile édifié sur la base d’un accord entre les membres de l’Alliance. » Et c’est en marge de ce sommet de Bucarest que diplomaties tchèque et américaine ont finalisé l’accord principal sur l’installation de ce radar en Bohême. C’est ce qu’a annoncé le ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, juste après sa rencontre avec la Secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice.« Le contenu de l’accord est maintenant clair. Nous avons donc encore discuté des possibilités de la signature. Il semble que cela pourrait être dans la première semaine ou dans les dix premiers jours du mois de mai, et que la signature aurait lieu à Prague. »
Une signature en mai donc, mais il restera encore à obtenir l’aval du Parlement tchèque et le vote est loin d’être acquis d’avance, le gouvernement ne disposant que d’une très fragile majorité de députés.