L'aide tchèque à la reconstruction de l'Afghanistan

Photo: www.army.cz

Le gouvernement a donné son feu vert à l'envoi d'une équipe de reconstruction provinciale, PRT, en Afghanistan. Si le parlement l'approuve, ce sera la première fois que la République tchèque sera chargée de la reconstruction d'une région d'un pays étranger.

La ministre de la Défense Vlasta Parkanova
A l'opposé des missions précédentes, la mission PRT est une mission non militaire : le rôle-clé y sera joué par les experts civils envoyés par les ministères de l'Agriculture, de la Santé publique et des Transports. La tâche confiée à la République tchèque par l'OTAN est la plus exigeante qu'elle ait eu à accomplir, jusqu'à présent, à l'étranger. Les travaux de reconstruction civils seront la principale activité, mais il y aura aussi des militaires qui assureront la sécurité et participeront à la formation des forces de sécurité afghane, dit la ministre de la Défense, Vlasta Parkanova :

« Nous sommes convaincus que sans l'unification des activités civiles et militaires, la stabilisation de quelconque pays qui sort d'une guerre n'aurait pas de succès »

Pour la ministre, dans le cadre de l'Alliance, l'accomplissement de cet engagement est perçu comme l'un des plus utiles et est hautement apprécié. Prague le considère comme une confirmation de ses capacités de réaliser des projets civils et militaires dans des régions instables. Jamais dans le passé, la République tchèque n'a eu une équipe de reconstruction provinciale sous son commandement: elle faisait partie des équipes d'Allemagne et du Danemark dans la région de Badakhshan, au nord du pays.

Si le parlement approuve la mission, l'équipe tchèque de 200 membres pourra partir à la fin de l'année dans la province de Logar, couvrant une superficie de plus de 4500 km2 et comptant 350 000 habitants. Selon le cabinet, ce serait aussi une grande opportunité pour les firmes tchèques, notamment celles de l'industrie alimentaire. Car Logar est une importante région agricole qui approvisionne la capitale afghane et où la culture de matières premières pour la production de drogues n'est pas répandue. Le ministère de la Défense est au courant des risques de sécurité à Logar mais qui, par rapport à d'autres provinces, ne sont pas trop élevés. Les Tchèques opèrent encore au sud de l'Afghanistan, dans les forces spéciales de la police militaire, ainsi qu'à l'aéroport international et à l'hôpital de campagne à Kaboul.