L’Armée tchèque a présenté ses priorités au président français du Comité militaire de l’UE
Toujours dans le cadre de l’ouverture de la présidence tchèque de l’Union européenne, le Général Henri Bentégeat, président du Comité militaire de l’UE, a effectué une visite à Prague, jeudi, répondant ainsi à une invitation du chef d’Etat-major de l’Armée tchèque. Le lieutenant général Vlastimil Picek a présenté au chef d’Etat-major de l’UE les priorités de l’Armée tchèque pour les six prochains mois. Des priorités qui sont la continuité de ce qui a été entrepris avant la prise de présidence tchèque, comme l’a expliqué le Général Henri Bentégeat :
« L’actualité commande en général les militaires. Nous avons donc, selon la priorité tchèque, d’abord orienter nos travaux vers les missions opérationnelles de l’UE, et nous ferons preuve de toute la flexibilité nécessaire. Mais les travaux de fond pour améliorer les capacités civiles et militaires de l’UE sont aujourd’hui très bien définis. Et j’ajoute que pour l’UE, le ‘battle group’ tchèque et slovaque est un élément très important de notre crédibilité. »
Le président du Comité militaire de l’UE a également détaillé le rôle de ces groupes tactiques dont deux, soit l’équivalent de deux bataillons d’infanterie (1 500 hommes), sont en état d’alerte permanente, prêts à intervenir en cas de crise localisée. Pour autant, depuis leur création il y a deux ans, l’UE n’a encore envoyé aucun de ces groupes. Et le groupe tchèque et slovaque ne devrait pas être déployé non plus dans l’immédiat :
« Non, l’UE ne compte pas les utiliser dans les missions existantes. Ces groupements tactiques, et il y en a deux en permanence en alerte, sont faits pour répondre à une situation d’urgence, soit une catastrophe, soit une nécessité d’évacuer d’urgence des populations en danger, soit une situation humanitaire dramatique, soit la nécessité d’empêcher immédiatement le développement d’une situation catastrophique. Ces ‘battle groups’ n’ont jusqu’à présent jamais été déployés, mais nous ne les avons que depuis deux ans, et je suis convaincu qu’en cas de situation vraiment grave, tous les Européens seront d’accord pour les déployer. »
De son côté, le chef d’Etat-major de l’Armée tchèque a précisé que 2 700 soldats tchèques et slovaques étaient actuellement prêts à être envoyés en mission et que 1 800 d’entre eux pourraient être détachés pour les besoins d’une éventuelle intervention décidée par l’UE.