Le 15ème anniversaire de la Révolution de velours au Centre tchèque de Paris

La projection du film 'Prague - le Mois de la révolution'

Au Centre tchèque à Paris on a placé les commémorations de la révolution de velours sous le signe de la coopération entre Tchèques et Slovaques. Plus de précisions avec le directeur du Centre tchèque Michael Wellner-Pospisil :

La projection du film 'Prague - le Mois de la révolution'
"A l'occasion de cet anniversaire qui nous a surpris puisque qu'on s'est rendu compte que cela fait déjà quinze ans que la révolution de velours a eu lieu, nous nous sommes associés avec le politologue Jacques Rupnik pour organiser avec lui un colloque consacré à ce sujet. On a invité à ce colloque des acteurs de la révolution tchèque, du côté tchèque et du côté slovaque. Donc c'était par exemple Mme Sona Somolanyi, professeur des sciences politiques de Bratislava, Zora Butorova de Bratislava et son mari Martin Butora, ancien ambassadeur de Slovaquie à Washington et c'était aussi le journaliste Jan Urban et le politologue Jiri Pehe."

Quels ont été les sujets évoqués lors de ce débat-là ?

"Lors de ce débat on a parlé des thèmes suivants : l'invention démocratique, le divorce à l'amiable et ses conséquences (partition de la Tchécoslovaquie), et l'intégration à l'Union européenne pour terminer. Et tout cela vu des deux côtés, du côté tchèque et du côté slovaque. Et donc tous ces gens-là on débattu autour de ces sujets pendant toute la journée et ensuite ils se sont déplacés chez nous pour voir un film documentaire qui s'appelle "Prague - le Mois de la révolution" que j' ai tourné avec Patrick Volson en 1989-90, le film raconte toute l'histoire de la révolution de velours puisque nous avons commencé à tourner avant le début de la révolution rencontrant des gens à Prague et en tournant en fait le peu de choses qui se passaient à Prague."

Est-ce ce que les Parisiens et spécialement le public du Centre tchèque se souviennent encore des événements qui ont abouti à la chute du régime communiste en Europe centrale et orientale ou cela été déjà recouvert par des événements plus récents?

"Il faut dire que c'est un problème de générations. Les jeunes, hélas, ont déjà un peu oublié, on peut dire. Par contre, il y beaucoup d'étudiants en histoire politique, en sociologie etc., qui malgré leur âge s'intéressent beaucoup à cette partie de notre histoire. Et il y avait aussi, évidemment, beaucoup de gens qui ont connu la période avant 1989 et ceux qui connaissent l'évolution d'aujourd'hui."

Ces jours-ci vous organisez aussi un festival de Jazz. Parlez-nous de ce festival et des musiciens que vous avez invités.

"Nous organisons la deuxième édition du festival international de jazz qui s'appelle Jazzicolors. Cette années nous y avons associé deux autres instituts, les Finlandais et les Hongrois qui ont leurs instituts à proximité, et nous les avons invité à nous aider, car nous n'avons pas assez de place. Donc chaque institut, nous sommes quinze, invite les groupes de son pays. On arrive à présenter au public parisien des pays qui sont très peu connus au niveau de jazz, comme la Roumanie, la Finlande, la Suisse, la Lituanie etc. Chez nous, au Centre tchèque, nous avons commencé par un groupe français qui est un pays invité, aujourd'hui nous poursuivons par la Lituanie et demain ce sera David Doruzka et son trio, donc le représentant de la République tchèque, et on enchaîne avec le Japon et les pays Bas pour le vendredi 19 novembre. Déjà la première journée a eu beaucoup de succès puisque la salle était complète. Dès lundi donc le public était présent, ce qui est à peu près normal puisque nous avons eu quatre ou cinq émissions à la radio et beaucoup d'articles dans la presse spécialisée et généraliste."