Le conflit au Proche-Orient, premier test pour la présidence tchèque
La République tchèque a donc succédé à la France, jeudi, à la tête du Conseil de l’Union européenne. La tâche ne s’annonce pas simple pour le gouvernement dirigé par Mirek Topolanek. Celui-ci prend en effet les commandes des Vingt-sept dans un contexte international tendu avec le conflit israélo-palestinien, la crise du gaz entre la Russie et l’Ukraine ou encore la crise financière.
Pour autant, la diplomatie tchèque entend bien jouer le rôle qui est attendu d’elle. Ainsi, dès dimanche prochain, le ministre des Affaires étrangères se rendra au Proche-Orient à la tête d’une mission de l’UE. L’Egypte, Israël, les Territoires palestiniens et la Jordanie feront successivement l’objet d’une visite. En attendant la définition d’un plan d’action concret, Karel Schwarzenberg a indiqué à la Télévision tchèque quel serait le principal objectif de cette mission :
« Nous verrons sur place quelle est la situation et quels sont les résultats que nous pouvons espérer atteindre. Mais le plus important dans l’immédiat sera de faire en sorte à ce que cessent les affrontements. »Face à l’urgence de la situation, la République tchèque, qui soutient l’Etat hébreux alors que l’Europe soutient elle financièrement l’autorité palestinienne, s’efforcera donc d’abord de concourir à mettre fin le plus vite possible à l’offensive engagée par Israël contre le Hamas à Gaza.
Une des autres priorités dans un court horizon pour la présidence tchèque sera également de régler le contentieux énergétique entre la Russie et l’Ukraine. A terme, l’UE espère se débarrasser de sa dépendance envers les approvisionnements de gaz russe. Tout cela sans oublier la nécessité de convaincre l’Irlande d’organiser un nouveau référendum sur le Traité de Lisbonne. Une situation assurément paradoxale pour le gouvernement tchèque dont le faible mandat et l’actuelle fragilité de sa coalition font d’ores et déjà planer des doutes sur ses réelles capacités à remplir pleinement sa lourde tâche.