Le marathon de Prague désormais prévu en octobre
C’est l’un des événements qui, avant la pandémie, attirait de plus en plus de monde à Prague – des locaux et des étrangers désireux de découvrir la capitale tchèque au pas de course sur un peu plus de 42 km. Déjà annulé l’année dernière puis reporté ce printemps à la fin mai, le marathon est désormais programmé le 10 octobre.
Les organisateurs du plus gros festival de musique du pays, Colours of Ostrava, ont annoncé la semaine dernière l’annulation pure et simple de son édition 2021, avec rendez-vous pris l’été prochain. Les organisateurs du marathon de Prague tablent, eux, sur un automne plus clément sur le plan épidémiologique.
Selon Tomáš Coufal, l’un des organisateurs de la course, réunir des milliers de participants dans quelques semaines n’est pas réaliste. « Cependant, nous continuons à suivre la situation épidémiologique, nous restons optimistes et nous avons choisi le dimanche 10 octobre », ajoute-t-il dans un communiqué.
Le marathon de Prague est traditionnellement organisé le premier dimanche de mai. La course avait d’abord été repoussée à la fin de ce mois de mai, mais ce seront finalement uniquement les coureurs de l’élite mondiale et non les amateurs qui pourront participer à une course maintenue – pour l’instant – le dimanche 30 mai.
Ce serait d’ailleurs la dernière chance pour certains des participants d’obtenir leur ticket pour les JO de Tokyo. Ceux qui franchiront la ligne en un temps inférieur à 2:11:30 et celles qui feront un chrono inférieur à 2:29:30 pourront en effet se qualifier pour le marathon olympique.
Les amateurs devront donc quant à eux attendre encore un semestre. En mai 2019, un peu plus de 10500 personnes avaient participé au marathon de Prague. En attendant, ils peuvent continuer à s’entraîner, car un entraînement adéquat est indispensbale.
Une récente étude réalisée par l’Institut tchèque de médecine clinique et expérimentale (IKEM) a montré en effet qu’un effort trop violent fourni par des marathoniens pas assez préparés pouvait avoir des conséquences négatives sur le cœur, le foie ou les reins.
Jan Pirk, 71 ans, directeur d’IKEM et lui-même coureur passionné expliquait :
« Nous ne sommes bien entendu pas là pour effrayer les gens, leur dire de ne pas courir et de rester allongés chez eux sur leur divan. Nous voulons seulement faire comprendre que si courir est une bonne chose et que s’il est bien qu’un nombre croissant de gens pratiquent la course à pied, il faut aussi savoir être conscient de ses propres limites et avoir un entraînement approprié. Oui, courons, mais courons de façon responsable, c’est-à-dire en n’exagérant pas, en ne surestimant pas nos forces et en ne sous-estimant pas les risques que nous encourons. Ce n’est que comme ça que nous serons en bonne santé. »
Un dysfonctionnement au niveau des troponines cardiaques serait notamment responsable des problèmes connus par certains pendant ou après l’épreuve. Donc marathoniens en herbe, courez, mais courez non troppo !