Le musée des cultures de la marionnette de Chrudim célèbre son jubilé !
En plein centre de la ville de Chrudim, dans la région de Pardubice, le musée des cultures de la marionnette donne à voir les tchèques les plus célèbres et divers spectacles musicaux et théâtraux. L’histoire du musée a commencé il y a 50 ans.
Le musée des cultures de la marionnette repose initialement sur la collection personnelle du professeur Jan Malík, un des grands noms du milieu de la marionnette tchèque du XXe siècle. Aujourd’hui, le musée possède plus de 50 000 objets, parmi lesquels des décors, des affiches, des photographies... et des marionnettes, bien évidemment ! Il en compte actuellement environ 11 000. Les grands classiques du théâtre de marionnettes tchèque, les personnages Spejbl et Hurvínek, ne manquent bien sûr pas à l’appel. Ils sont représentés sous toutes leurs formes !
Le musée accorde également une place importante à Jiří Trnka, marionnettiste qui est aussi l’un des fondateurs du cinéma d’animation tchèque, ainsi qu’au peintre graphiste Josef Váchal. L’art de la marionnette du reste du monde n’est pas oublié pour autant, avec d’exotiques marionnettes orientales ainsi que les théâtres d’ombres ou sur eau originaires d’Indonésie, d’Inde, du Japon, de Chine ou de Birmanie.
Voyage vers la lumière
La grande nouveauté de l’année 2022 est une exposition intitulée « Voyage vers la lumière » (« Cesta za světlem »), portant le sous-titre « Marionnettes luminescentes du théâtre Blackwits » (« Luminiscenční loutky divadla Blackwits »). Il présente le projet artistique du journaliste et scénariste Ivan Kraus et de sa femme, l’artiste et marionnettiste Naděžda Munzarová. Le terme « Blackwitts » associe le mot anglais « black » (noir) et le mot anglais « der Witz » (la blague). Ainsi le musée des cultures de la marionnette présente leur création ainsi que les marionnettes utilisées lors de leurs quelque 14 500 représentations de par le monde entre 1975 et 2017.
Un musée à l’atmosphère unique
Fondé en 1972, le musée est installé rue Břetislavová à Chrudim, dans un bâtiment historique avec une tour évoquant un minaret. Dans la deuxième moitié du XVIe siècle, la maison a été achetée par le savonnier-cierger Matěj Mydlář, qui l’a retapée dans le style Renaissance. Cet immeuble à la façade richement ornée présente des colonnes de style toscan.
Il est décoré de nombreux reliefs, dont les plus connus sont les symboles de la tête d’un bouffon, d’un taureau, d’une chouette ou d’un cerf. On dit que la tour de la maison abritait autrefois un observatoire. Le puits qui se trouve au premier étage mérite également d’être mentionné : il paraît qu’il est magique, et qu’il répond à toutes les questions...