Le nouveau film tchèque El Paso est inspiré de l’histoire authentique d’une famille rom

El Paso est le titre d’un nouveau film tchèque du réalisateur Zdeněk Tyc qui sort ces jours-ci en salle et qui s’inspire d’une récente histoire authentique d’une famille rom.

'El Paso'
Věra Horváthová est une jeune femme rom qui a sept enfants. On la rencontre au moment où elle vient de perdre son mari et où elle se retrouve seule, dans une situation extrêmement difficile, avec une énorme dette de loyer, suite à quoi elle doit quitter son confortable appartement pour un refuge provisoire à la périphérie de la ville. Dès lors commence le combat de la femme, incapable de s’y retrouver dans le monde des formalités, des chiffres et des paragraphes, contre le système bureaucratique qui estime nécessaire de placer ses enfants qu’elle aime et qui l’aiment à l’assistance publique. Une femme qui, d’un autre côté, a aussi du mal à collaborer et à s’entendre même avec ceux qui sont prêts à l’aider dans ses efforts - une jeune avocate ambitieuse, un journaliste et un assistant social. Comment assumer sa condition rom et comment résoudre sa situation matérielle et sociale ? Le film ne débouche pas sur un happy end et ne donne pas de réponses gratuites. « Ce que je veux, c’est donner un espoir », précise Zdeněk Tyc.

El Paso ne semble pas atteindre les qualités artistiques d’un précédent film tchèque puisant dans l’univers des Roms, « Marian », tourné en 1996 par Petr Václav et primé à des festivals, film qui avait remporté à l’époque un assez joli succès en France. C’est tout de même un film important, dont la force réside dans le choix du sujet traité et dans la façon dont il aborde le problème de la cohabitation parfois si difficile entre la population rom minoritaire et la population non rom majoritaire. Enfin un film audacieux et qui a une âme, comme le souligne la critique.

Le film El Paso est présenté, aussi, lors du festival des films documentaires sur les droits de l’homme, One World, qui se tient actuellement à Prague. C’est la première fois d’ailleurs qu’un long métrage de fiction figure au programme de ce festival.