Le Parlement a dit oui à l'assistance tchèque
Le Parlement a approuvé l'assistance tchèque à une éventuelle opération contre l'Irak.
La Tchéquie sera parmi les pays qui s'associeraient à une éventuelle opération contre l'Irak. Le projet gouvernemental d'assistance tchèque a été voté par 144 députés sur 194 présents ce vendredi à la Chambre. 43 députés ont été contre, 7 se sont abstenus. L'assistance tchèque à une opération contre l'Irak a été soutenue par les députés de la coalition gouvernementale et ceux du Parti civique démocrate à l'opposition, mais pas dans leur ensemble. Deux députés sociaux-démocrates, deux chrétiens démocrates et quatre de l'ODS, y compris son candidat à l'investiture suprême, Vaclav Klaus, s'y sont opposés, ensemble avec les communistes qui sont nettement contre... Rappelons que le Sénat avait donné, jeudi, son aval à cette décision.
L'aide tchèque consisterait à mettre, à la disposition des Etats-Unis, l'unité de décontamination chimique opérant actuellement au Koweït. Son engagement est cependant conditionné par le mandat de l'ONU. Sans ce mandat, l'unité ne pourrait intervenir que dans des travaux de sauvetage et en cas d'emploi d'armes de destruction massive contre les civiles et les alliés. Les députés ont voté également le renforcement de cette unité, forte actuellement de 250 membres, auxquels s'ajouteront 107 spécialistes. Son mandat sera étendu à Israël et à la Turquie.
Le danger d'attaques terroristes en Tchéquie après notre engagement contre le régime Saddam Hussein a été admis par Josef Proks, chef du Service de renseignement militaire. Parmi les impacts directs, il craint une radicalisation de la communauté islamique en République tchèque et une activation des services secrets irakiens. Des unités tchèques dans des missions de paix au Kosovo et en Afghanistan pourraient, d'après lui, devenir une cible d'attaques. Une radicalisation de groupes extrémistes et radicaux sur notre territoire n'est pas exclue non plus.