Le Premier ministre tchèque en Allemagne

Vladimir Spidla et Gerhard Schröder, photo: CTK

L'élargissement de l'Union européenne, et notamment la Constitution et les perspectives financières de l'Union - tels étaient les thèmes majeurs des pourparlers du Chancelier allemand, Gerhard Schröder, et du Premier ministre tchèque, Vladimir Spidla, qui se sont rencontrés à Berlin.

Vladimir Spidla et Gerhard Schröder,  photo: CTK
Les deux dirigeants se sont félicités de l'état actuel des relations tchéco-allemandes. "Nous n'avons pas de problèmes bilatéraux et nous coopérons étroitement," a déclaré le chancelier allemand tout en soulignant que les échanges commerciaux entre les deux pays ont doublé au cours des cinq derniers ans. Les deux parties ont des vues très proches aussi sur les problèmes européens. Gerhard Schröder et Vladimir Spidla estiment, par exemple, qu'il faut adopter la Constitution européenne le plus tôt possible. Le chancelier allemand va jusqu'à fixer fin juin comme la date limite de ce processus, tandis que Vladimir Spidla admet que la Constitution ne sera adoptée que dans la seconde moitié de l'année. Les intérêts des deux pays ne sont pas, cependant, identiques en ce qui concerne les contributions des pays membres au budget européen. L'Allemagne s'oppose au projet de la Commission européenne d'augmenter ces contributions jusqu'à 1,24 % du produit national brut. Vladimir Spidla estime que le montant de ces dépenses et aussi leur utilisation risquent de provoquer un débat conflictuel au sein de l'Union.

Un autre thème évoqué par les deux dirigeants était la situation démographique des deux pays. Le vieillissement de leurs populations devient inquiétant et, dans cette situation, les deux hommes d'Etat envisagent d'organiser à Prague une conférence internationale sur ce problème. Vladimir Spidla estime, également, que l'Union européenne devrait unifier sa politique étrangère et de sécurité pour éviter le danger de la désintégration et pour faire face aux intérêts particuliers. Le Premier ministre tchèque a aussi plaidé pour l'intégration de la Turquie à l'Union, problème qui suscite de nombreux antagonismes en Allemagne. Selon Vladimir Spidla au cas où la Turquie resterait en dehors de l'Union, elle serait menacée par "l'orientalisation" ce qui serait plus dangereux que son admission à l'Union européenne.