Le premier ministre tchèque veut un plan stratégique de lutte contre la sécheresse d'ici fin 2016
Le premier minstre tchèque Bohuslav Sobotka (ČSSD) veut que d'ici la fin 2016 ait été rédigé un plan stratégique de lutte contre la sécheresse et de gestion des ressources d'eau. Une ambition qu'il a affichée à la fin de la semaine dernière face aux représentants de la Chambre régionale d'agriculture de la Moravie du Sud. Il a notamment évoqué la création de systèmes d'irrigation, la construction de petits réservoirs hydrauliques et des changements dans le type de plantes cultivées.
Selon Bohuslav Sobotka, une des solutions aidant à la lutte contre la sécheresse serait de soutenir l'exploitation de certaines plantes au détriment d'autres. Pour la Moravie du Sud, cela signifierait développer encore davantage la viticulture et la culture des fruits.
Selon le président de la Chambre régionale d'agriculture Václav Hlaváček, la région de Moravie du Sud possède un potentiel viticole de 35 000 hectares, or à l'heure actuelle, seuls 20 000 hectares sont exploités. « Nous ne profitons pas assez du potentiel de la région pour les fruits et légumes. Mais, il faut rappeler qu'ils sont dépendants de l'accès à l'eau, tout comme la viticulture. Et cette année, la vigne a particulièrement souffert, » a-t-il déclaré.
Bohuslav Sobotka a précisé qu'il était possible d'envisager la création de programmes gouvernementaux qui soutiendraient la construction et l'entretien de systèmes d'irrigation, inspirés des nouvelles technologies utilisées par des pays ayant une grande expérience de la sécheresse, comme par exemple Israël.
Selon le chef du gouvernement, les communes pourraient également recevoir des financements pour la réhabilitation de petits réservoirs hydrauliques, construits avec l'objectif de maintenir la présence d'eau dans la région.
La longue sécheresse due à la canicule de cet été a causé des problèmes dans tout le pays. Encore en ce début d'automne, le débit de la plupart des cours d'eau est largement en-dessous des valeurs normales. Les scientifiques s'accordent pour dire que ce type de phénomènes caniculaires devrait augmenter à l'avenir. Selon la faculté de physique atmosphérique de l'Université Charles, la température moyenne en République tchèque pourrait augmenter au moins d'un degré d'ici 2040, et jusqu'à 2,5°C d'ici 2060.