Le président tchèque au Qatar, « pays qui a des moyens de faire pression sur le Hamas »
Petr Pavel est arrivé mardi soir à Doha, la capitale de l’émirat où résident les principaux chefs du mouvement terroriste palestinien.
« Le Qatar est aussi un pays qui tente depuis longtemps de modérer les problèmes dans le monde. Il a participé à l'évacuation des otages d'Afghanistan, des enfants enlevés en Ukraine vers la Russie, et à la libération des 100 premiers otages d'Israël. Cette activité est incontestablement positive », a déclaré le président tchèque Petr Pavel à son arrivée à Doha.
Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky, avait fait le voyage en sens inverse. En visite au Qatar juste après les attaques terroristes fomentées par le Hamas le 7 octobre, il a rejoint Israël depuis Doha le 10 octobre, devenant ainsi le premier représentant de haut rang à se rendre dans l’Etat hébreu pour lui confirmer le soutien de Prague dans cette épreuve.
Cette fois-ci, le chef de l’État rejoint l’émirat du Golfe après deux jours en Israël, où il a notamment rencontré des familles d’otages.
Petr Pavel : « Le Qatar est a priori le seul pays qui a les moyens de pression les plus forts sur la direction du Hamas. Si les autorités du Qatar se décident à exercer davantage de pression sur le Hamas pour la libération des otages ou, le cas échéant, pour lui faire quitter la bande de Gaza, cela aiderait grandement à améliorer la situation. Cela pourrait arrêter les activités militaires et rapprocher dans le temps la reconstruction de la Palestine. »
Ismail Haniyeh, Moussa Abou Marzouk ou Khaled Meshal : ce sont quelques-uns des principaux terroristes qui résident actuellement dans l’émirat du Golfe, d’où ils dirigent le Hamas, un mouvement qui selon le président tchèque n’a aucun intérêt à ce que l’aide israélienne parvienne à la population gazaouie :
« L’étendue de l’aide fournie par l’armée israélienne actuellement et auparavant est énorme et rarement évoquée en général. Israël fournit même maintenant de l’eau potable. Paradoxalement, les canalisations qui sont censés servir les civils palestiniens sont détruits par le Hamas, pour ne pas que ce soit Israël qui fournisse de l’aide humanitaire. »
Juste avant de s’envoler pour le Qatar, le président tchèque avait rendu visite à des blessés dans un hôpital israélien. Parmi eux, une vedette de la série Fauda, Idan Amedi, blessé dans les combats qui font toujours rage à Gaza. Le même jour, le père d’un des soldats israéliens kidnappés le 7 octobre révélait sur un plateau de télévision de nouveaux détails sur le niveau de barbarie des terroristes palestiniens : son fils a été décapité puis sa tête a été conservée dans un frigo dans l’espoir d’être vendue 10 000 dollars.
Le Hamas et la situation catastrophique dans la bande de Gaza n’étaient pas les seuls sujets au menu de la visite de Petr Pavel à Doha. Reçu d'abord par l'émir Tamim ben Hamad Al Thani, il y était accompagné d’une délégation de chefs d’entreprise et le président tchèque a rappelé que le Qatar figurait parmi les plus grands exportateurs de gaz au monde.