Le président tchèque aura aussi son mot à dire au sommet européen de Bruxelles
A Bruxelles, ces jeudi et vendredi, se réunissent les dirigeants européens pour le sommet trimestriel des Vingt-Cinq. Et c'est le président de la République, Vaclav Klaus, qui s'y rendra finalement à la place du premier ministre social-démocrate sortant, Jiri Paroubek. Une présence qui suscite pas mal de commentaires.
La Constitution européenne, justement : sévèrement critiquée et déclarée morte par Vaclav Klaus, son avenir doit y être débattu et certains pays, notamment ceux qui l'ont déjà ratifiée, souhaiteraient que le processus enrayé après les « non » français et néerlandais, reprenne au plus tôt. Vaclav Klaus, lui, a souvent fait part de sa volonté de créer une « Organisation des Etats européens » à la place du système actuel, pour, selon lui, préserver la souveraineté des Etats. Autre point de débat : le processus d'élargissement de l'UE.
Alors que des pays comme l'Ukraine ou la Turquie trépignent aux portes de l'UE, nombre d'Etats-membres, comme par exemple l'Autriche qui assure actuellement la présidence, se posent la question de la « capacité d'absorption » de l'Union, et donc d'une définition de ce qu'est l'Europe. Le président tchèque, au contraire, a maintes fois fait savoir qu'il était favorable à l'intégration de pays comme le Kazakhstan. Certains diplomates à Bruxelles imaginent difficilement que le président tchèque laisse passer une chance de rappeler les échecs cuisants des référendums, qu'il avait pu alors considérer comme une justification a posteriori de ses positions.Le chef de l'Etat tchèque ne sera pas seul : le ministre des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, est également présent. Et surprise de dernière minute, la présence de Jiri Paroubek : celui-ci, faute de représenter la République tchèque au conseil européen, est à Bruxelles dès ce jeudi pour participer au sommet des socialistes européens.