Le prix Gratias Agit pour Lucie Slavíková-Boucher qui vient d’ouvrir quatre écoles tchèques aux Etats-Unis

Lucie Slavíková-Boucher avec le prix Gratias Agit

Lucie Slavíková-Boucher, médecin et mère de deux enfants bilingues qui a lancé, en 2007, la première école tchèque à Paris et fondé le réseau d’Ecoles tchèques sans frontières, a récemment reçu, à Prague, le prix Gratias Agit. Cette distinction est remise, chaque année, par le ministère des Affaires étrangères, aux personnes et institutions qui contribuent par leur travail au rayonnement et à la bonne renommée de la République tchèque à l’étranger. Rappelons que les Ecoles tchèques sans frontières proposent aux enfants, issus essentiellement de couples mixtes, l’enseignement de la langue, de la littérature et de la géographie tchèques. Installés à Paris, Lucie Slavíková-Boucher et sa famille passent l’année 2012, exceptionnellement, en Californie. Un séjour dont Lucie Slavíková-Boucher a profité, comme elle nous le racontera, pour élargir le réseau des Ecoles tchèques sans frontières.

Lucie Slavíková-Boucher avec le prix Gratias Agit
« Certainement, le prix Gratias Agit est une publicité pour notre projet, il le fera connaître un peu plus. Je le perçois comme une reconnaissance du travail de tous les bénévoles qui œuvrent pour que les Ecoles sans frontières puissent exister. Non seulement elles existent, mais elles sont de plus en plus nombreuses. Je suis très contente, pour tout le monde, que notre projet ait été reconnu. Ce prix montre également que les Tchèques à l’étranger deviennent un groupe important aux yeux de l’Etat. Cela n’est pas négligeable. Nous sommes également de plus en plus nombreux et nous pouvons faire beaucoup pour le pays. »

Vous dites que les Ecoles tchèques sans frontières sont de plus en plus nombreuses. Cela veut dire que de nouvelles écoles ont vu le jour récemment ? Combien sont-elles actuellement ?

« Il existe une vingtaine d’écoles dans le monde entier. Toutes les écoles ne portent pas encore le label ‘Ecole tchèque sans frontières’, pour cela, il faut atteindre un niveau d’enseignement exigé et notamment assurer un certain nombre de cours par semaine. Souvent, les nouvelles écoles ne remplissent pas immédiatement ces critères. Récemment, nous avons ouvert quatre nouvelles écoles sur la côte ouest des Etats-Unis, en Californie et dans l’Oregon. Une autre école tchèque qui existe déjà à Chicago et deux écoles en Allemagne envisagent de suivre notre programme d’enseignement. »

Les 16 et 17 juin prochains, les Ecoles tchèques sans frontières organisent une conférence au Centre tchèque de New York. Quel sera le thème de cette rencontre ?

L’école à Paris
« Le but est de présenter notre projet à ceux qui pourraient être intéressés par celui-ci. Il existe une importante communauté tchèque aux Etats-Unis et au Canada, mais elle n’est pas forcément en contact avec la République tchèque, elle n’a pas accès à l’enseignement en tchèque destiné aux enfants bilingues, tel qu’on le propose. Dans les écoles existantes le tchèque est souvent enseigné comme une langue étrangère. L’objectif de cette conférence sera donc de présenter le concept de l’Ecole tchèque sans frontières et d’échanger des informations et des expériences. »

Quoi de neuf dans « votre » école à Paris ?

« Nous avons de plus en plus d’enfants inscrits. A l’automne, nous allons ouvrir six classes d’école primaire et secondaire, de la première à la sixième année, ce qui représente 70 élèves. Cette année, nous avons participé à des projets intéressants de soutien à la lecture qui existent en République tchèque, par exemple à un projet destiné aux enfants au CP à qui on apprend à lire, à aimer les livres et à écrire un journal de lecture. Ils ont, enfin, reçu un livre spécialement écrit pour eux par un auteur tchèque. »