Le succès mondial des Ecoles tchèques sans frontières, créées par une poignée de bénévoles

Lucie Boucher Slavíková

En ce début du mois d’août, le Centre tchèque de Prague a accueilli la 3e rencontre des fondateurs et professeurs des Ecoles tchèques sans frontières. Ces écoles ont été mises en place, dans une vingtaine de villes européennes (les écoles partenaires se trouvant également en Amérique et en Australie), souvent par des mères d’enfants tchèques vivant à l’étranger, faute d’une quelconque initiative de l’Etat tchèque dans ce domaine. Les écoles proposent aux enfants, issus essentiellement de couples mixtes, l’enseignement de la langue, la littérature, l’histoire et la géographie tchèques.

La 3e rencontre des fondateurs et professeurs des Ecoles tchèques sans frontières
Les enfants âgés de 18 mois à 15 ans se rencontrent une ou plusieurs fois par semaine, surtout les week-ends, pour des cours et d’autres activités, assurés par des bénévoles érudits. La première école de ce genre a été fondée, en 2007, par le médecin Lucie Slavíková-Boucher, mère de deux enfants bilingues, auprès du Centre tchèque de Paris. Elle se réjouit du succès de son projet, soutenu financièrement par le gouvernement tchèque.

« Quand on regarde la carte du monde, où sont marquées toutes nos écoles, on s’aperçoit que le réseau s’élargit rapidement. Nous élèves sont aussi de plus en plus nombreux. A l’automne, une nouvelle école tchèque, avec 85 élèves, va ouvrir à Francfort. Parallèlement, nous ouvrirons deux écoles en Italie, à Rome et à Naples. Florence se prépare à l’ouverture au 1er janvier prochain. Il y a également un centre à Lisbonne qui voudrait nous rejoindre. Enfin, je viens de recevoir un e-mail de la part du Consulat général de Los Angeles qui a enregistré 45 familles bilingues intéressées par notre enseignement. »

Lucie Slavíková-Boucher
A Prague, vous venez de faire le bilan de vos activités en 2010-2011. Quoi de neuf encore dans les Ecoles tchèques sans frontières ?

« En 2011, nous sommes vivants et nombreux ! (rires) Notre système d’enseignement est relativement standardisé. Nous avons rédigé un programme d’enseignement, harmonisé avec celui du ministère de l’Education nationale. Nous collaborons de manière intense entre différentes écoles. Par exemple, nous avons lancé des séminaires de formation destinés aux professeurs. La première séance d’un week-end a eu lieu au printemps à Paris. La deuxième se déroulera à l’automne. C’est une occasion pour nos enseignants de parfaire leur connaissances dans le domaine de l’enseignement bilingue qui est quand même spécifique. »

Vos professeurs sont-ils rémunérés ou alors ils continuent à travailler comme bénévoles ?

« Globalement, c’est le système des bénévoles. Mais cela dépend des écoles. Celles qui sont petites et ne disposent par exemple que de deux classes peuvent plus facilement rémunérer les professeurs que les écoles plus grandes, comme la nôtre à Paris. »

L’année dernière, vous avez dit à Radio Prague que votre but était d’obtenir une certification de la part du ministère tchèque de l’Education….

« Oui, l’objectif est toujours le même. »

Vous souhaitez donc que l’Etat reconnaisse les Ecoles tchèques sans frontières comme des écoles « à part entière ».

Photo: Ecoles tchèques sans frontières
« Exactement. En plus, cela ferait augmenter la valeur de notre enseignement aux yeux des parents. »

Retrouvez Lucie Slavíková-Boucher dans le prochain numéro des Tchèques célèbres et moins célèbres. Vous trouverez toutes les informations sur les Ecoles tchèques sans frontières (České školy bez hranic) au www.csbh.cz.