Le secret des galeries souterraines en Bohême et en Moravie

Les galeries souterraines au Pérou, celles du complexe funéraire d'Angkor, les communications souterraines des pyramides en Egypte... Mystère qui soulève la curiosité, suscite l'intérêt, attire l'attention !

Les résultats de recherches des groupes géologiques et scientifiques présentent une preuve incontestable sur l'existence des galeries souterraines en Bohême et en Moravie, ainsi que leur connexion mutuelle. La copie d'un document de l'Institut militaire historique de Prague, datant des années soixante-dix prouve l'existence des galeries souterraines dans les villes en Moravie (Jihlava, Znojmo, Brno) et dans la ville de Prague, particulièrement sous les remparts.

L'origine des galeries souterraines date vraisemblablement du moyen âge. Les citadelles et les châteaux forts étaient facilement accessibles à l'ennemi. Ainsi, pour échapper aux assaillants, les seigneurs ont inventé le système ingénieux des galeries souterraines, débouchant dans les forêts attenantes, à plusieurs kilomètres de leurs demeures. Les points de repère sur la surface étaient fixés soit par les constructions sacrales ou les calvaires. Dans le temps, les galeries étaient creusées par les prisonniers de guerre, les vagabonds, les serfs, assassinés après l'achèvement du creusement, pour ne pas révéler le secret. Il existait tout un réseau de galeries souterraines qui liaient châteaux, citadelles et demeures seigneuriales aux constructions sacrales. Le débouché étant toujours dans les forêts ou champs. Les galeries souterraines étaient la seule défense contre le pillage des villes et villages. Les citoyens riches pouvaient donc aisément emmener une partie de leurs biens, parfois même des chars entiers tirés par des chevaux. Le système des galeries souterraines a été d'un précieux secours par exemple pendant la guerre de trente ans et au cours des guerres napoléoniennes.

En ville, les maisons bourgeoises, les hôtels particuliers, souvent même les objectifs militaires étaient également reliés et aboutissaient soit à l'extérieur de la ville ou enchaînaient aux galeries interurbaines qui mesuraient plusieurs kilomètres. Ce type de galeries formait un réseau extrêmement dense sur tout le territoire de la Bohême et de la Moravie. Les galeries étaient creusées dans de la roche, de la terre ferme ou dans de l'argile avec voûte armée. Les galeries interurbaines liaient les villes de la Moravie Brno, Olomouc, Prostejov, Znojmo, Caslav avec les villes en Bohême - Kolin, Kutna Hora et probablement Prague...

Brno, la capitale de la Moravie, était dotée d'un système ingénieux de galeries souterraines. Le plan du labyrinthe se trouvait aux archives de l'autorité municipale du bâtiment, mais malheureusement le document a été détruit au cours de l'incendie déclenché pendant la seconde guerre mondiale. Certaines des galeries souterraines de Brno, étaient si spacieuses qu'un roulier pouvait aisément passer. Les maisons riches et bâtisses étaient souvent liés aux endroits stratégiques de défenses, comme le fameux château Spilberk, dominant toujours la ville de Brno.

A Prague, les maisons bourgeoises possédaient de grandes caves et des galeries souterraines qui débouchaient aux extérieures de la ville ou direct sur la Vltava. Même certains parcs étaient creusés par les galeries souterraines. Je peux moi-même donner l'exemple de deux passages souterrains. Le premier se trouve sous la fontaine située dans le parc entre le café Slavia et le pont Charles et conduit effectivement jusqu'à la Vltava. Le second consistait en de vraies galeries et caves profondes faisant partie de la maison en démolition placée juste à côté du Théâtre national. Actuellement c'est l'emplacement du Théâtre Sla Nouvelle scène. Les galeries conduisaient en direction du centre et aboutissaient également à la Vltava. Les deux passages étaient encore accessibles dans les années soixante-dix. De nos jours, la plupart des galeries souterraines sont malheureusement condamnées ou ensevelies.