Le vieillissement de la population, principal défi pour la santé publique

Rapport sur l’état, l’évolution et les perspectives de la santé publique : c’est sous cet intitulé qu’est parue une publication réunissant des analyses de près de 150 experts qui ont examiné pendant une année la situation dans le domaine concerné.

Photo: Štěpánka Budková
« C’est le premier rapport complexe sur le domaine de la santé publique depuis 1989 ». C’est par ces paroles que le ministre Tomas Julínek a introduit la présentation d’un texte comptant près de 300 pages et ayant pour objectif d’analyser l’évolution dans le domaine de la santé publique au cours des 18 dernières années et de définir les principaux défis à venir. « Le système de la santé publique tchèque se porte assez bien », a pu constater par la même occasion Ondřej Mátl, chef du groupe analytique. Les problèmes qui existent sont liés en premier lieu au vieillissement de la population qui s’annonce comme la principale « menace » pour le système de la santé qui est appelé à y faire face en redéfinissant notamment son financement. Dans cette perspective, beaucoup d’experts considèrent que les soins accordés aux personnes âgées devraient figurer parmi les priorités gouvernementales. Le rapport révèle en outre que la santé coûtera plus cher aux Tchèques qu’aujourd’hui et qu’il y a lieu de les motiver à s’occuper davantage de leur propre santé.

Le rapport a été rédigé par des experts dans le cadre du projet baptisé « Table ronde au sujet du financement du système de la santé », projet qui aspire à trouver des solutions en vertu d’un dialogue à travers l’ensemble des partis politiques. Un dialogue qui s’annonce pourtant difficile, car les sociaux-démocrates, principal parti de l’opposition, ont préféré s’abstenir, considérant le projet comme « une main prolongée de Julínek ». A présent, ce sont aussi les communistes qui abandonnent la table ronde. On écoute la réaction d’Ondřej Mátl.

« Je déplore le départ des communistes, mais j’espère qu’une communication avec l’opposition pourra continuer. D’un autre côté, je suis heureux que l’on puisse discuter avec les communistes à un niveau spécialisé et que dans ce sens – pas au niveau politique - on pourra établir des contacts, aussi, avec les sociaux-démocrates ».

En République tchèque, près de 7% du PIB sont consacrés au financement de la santé publique. Le Rapport sur l’état, l’évolution et les perspectives de ce secteur constate que pour maintenir le niveau existant des soins, il faut augmenter ces dépenses et chercher de même de nouvelles ressources.