L'élection présidentielle en Ukraine vue par l'observateur de Radio Prague et par le président de l'Association des compatriotes

Ukraine, photo: CTK
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Le leader de l'opposition Viktor Iouchtchenko est le vainqueur du troisième tour de l'élection présidentielle en Ukraine. Après le dépouillement, il a obtenu 52,09% des voix, et son rival, Viktor Ianoukovitch, 44,12%. Radio Prague a eu à Lvov son envoyé spécial, Stepan Cernousek, du service russe, qui a veillé en tant qu'observateur au déroulement des élections.

Ukraine,  photo: CTK
"A Lvov, où j'ai été envoyé en tant qu'observateur, les élections se sont déroulées dans l'ordre et en accord avec le droit de l'Ukraine. Elles se sont déroulées dans le calme et sans conflits dans toutes les circonscriptions électorales. Les observateurs étrangers ont été très bien accueillis à Lvov, qui est considéré comme un bastion des partisans de Iouchtchenko et des nationalistes ukrainiens. Non seulement les commissions électorales, mais aussi les électeurs nous ont accueillis amicalement et nous demandaient quel était le déroulement de l'élection à l'Est du pays pour lequel ils avaient des craintes. Mais ici, à l'Ouest, nous n'avons rencontré aucun problème. Pas de tension, non plus, après la proclamation des résultats. La participation électorale élevée témoigne de ce que l'avenir du pays leur tient à coeur."

C'était également des originaires de Tchéquie en Ukraine qui se sont rendus, très nombreux, aux urnes. Evzen Topinka, président de l'Association des originaires de Tchéquie "Ceska Beseda" l'a confirmé à Radio Prague:

"Bien entendu que les originaires de Tchéquie ont voté, à 100%, que je sache, et entre 95 et 98 % d'entre eux ont voté pour Iouchtchenko. Mais, il est vrai que je m'attendais à ce qu'il obtienne encore plus de voix. Si Viktor Iouchtchenko est confirmé officiellement, la situation en Ukraine changera. Il y aura plus de démocratie, et plus de transparence dans la politique, l'Ukraine se tournera davantage vers l'occident. Ces derniers temps, la liberté d'expression dans les médias était étouffée, et je pense que cela changera aussi. Nous étions dirigés par des criminels et, maintenant, après ces élections, beaucoup d'entre eux iront en prison et on commencera, peu à peu, à rétablir l'ordre."