L'engagement de la République tchèque dans la lutte contre les régimes totalitaires
Même quinze ans après la chute du régime communiste, la République tchèque ne reste pas indifférente à la situation des pays où les régimes totalitaires sont encore au pouvoir. C'est à cette fin que le ministère des Affaires étrangères a constitué en son sein, le 1er juillet, une section spéciale. Plus de détails avec Alena Gebertova.
« La Section de collaboration de transformation ». Tel est le nom officiel de la section nouvellement créée. Elle se propose de contribuer sous la forme d'apports financiers à l'édition de publications parues en « samizdat » dans des pays à régimes totalitaires, en Biélorussie notamment, ainsi qu'à la formation de gens des pays qui viennent de se débarasser de leaders dictatoriaux. Ceci sous forme d'organisation de séminaires, de conférences et de séjours d'études. « Une collaboration étroite avec les organisations non gouvernementales, comme L'Homme en détresse, fait partie du jeu », affirme Gabriela Dlouha, responsable de la section.
La Biélorussie, l'Ukraine, la Moldavie ou encore la Serbie se présentent comme les pays sur lesquels seront misées les principales activités de la section. « Il s'agit de pays qui nous sont proches par leur passé et par leurs expériences. En même temps, ils nous préoccupent du point de vue de la migration, de l'immigration clandestine et du crime organisé », explique son chef. Mais au centre de l'intérêt figurent aussi les pays plus éloignés, en particulier Cuba et la Birmanie.
La collaboration de personnalités tchèques reconnues est bien sûr la bienvenue. On connaît l'engagement de l'ex-président Vaclav Havel dans le domaine des droits de l'homme. On rappellera la campagne mondiale de soutien en faveur de la démocratie à Cuba qu'il avait lancée ou sa rencontre à Prague, en mai dernier, avec des dissidents cubains. A noter aussi l'importante solidarité tchèque avec l'opposition et la nation biélorusses. Après avoir visité la Biélorussie, il y a un an, le très connu évêque Vaclav Maly, grande figure de la dissidence tchèque, a par exemple déclaré : « La Biélorussie est un pays oublié. On n'en parle guère, car ce n'est pas un pays attrayant ou particulièrement intéressant... Ce dont ce pays a besoin, c'est qu'on le soutienne ».