Les adolescents tchèques au seuil des écoles secondaires

Ce mercredi, les élèves tchèques ont eu la dernière possibilité de présenter leurs demandes d'inscription dans les écoles d'enseignement secondaire pour la prochaine année scolaire. Cette décision importante, qui peut complètement changer leur vie, prend souvent les adolescents au dépourvu. Quelles sont donc leurs possibilités?

Certains candidats aux études secondaires viennent chercher conseil dans des bureaux de placement. Miroslav Triska qui travaille dans celui de Pelhrimov, au sud-est du pays, précise les critères qui devraient être notamment pris en considération par les futurs étudiants :

« C'est évidemment l'intérêt pour la discipline choisie qui devrait être décisif. En deuxième place, c'est la moyenne de l'élève. Il arrive souvent que les élèves aient l'ambition d'étudier à une école très difficile et ne se rendent compte que c'est une école trop exigeante pour eux qu'après y avoir commencé leurs études. »

Force est de constater que le niveau général des écoles secondaires tchèques est en baisse et les professeurs abaissent souvent le niveau de leurs exigences pour ne pas obliger les étudiants moins doués à partir. Selon la ministre de l'Education, Dana Kuchtova, la situation des candidats actuels aux études secondaires est bien différente de celle de la génération précédente :

« Je crois qu'ils ont un plus large choix des écoles. Leur situation est cependant plus compliquée, car ils ne peuvent présenter une demande d'inscription qu'à une seule école. C'est une complication et j'aimerais y apporter un changement.(...) Nous préparons un projet de loi que nous allons encore discuter au sein de la coalition gouvernementale et puis avec d'autres partenaires politiques. Ensuite, je le présenterais au Parlement. »

Le ministère prépare plusieurs variantes du projet : les élèves pourraient présenter leurs demandes d'inscription à deux, trois et même plusieurs écoles. Mais tout cela poserait des problèmes administratifs qu'il faut encore résoudre. Evidemment, il y a des écoles qui attirent beaucoup d'étudiants, et il y en a d'autres qui sont moins attractives. Les examens d'admission, qu'on aimerait supprimer, restent donc quand même un instrument nécessaire pour trouver un certain équilibre dans la répartition des étudiants entre les différentes écoles. Dana Kuchtova :

Photo: Archives de Radio Prague
« Naturellement, il y aura toujours des écoles secondaires prestigieuses qui seront obligées de refuser une partie des candidats. Et la situation est semblable aussi dans l'enseignement supérieur. Là aussi on sera obligé, même à l'avenir, de pratiquer un certain choix, et les étudiants seront obligés de passer des examens d'admission. Cependant, dans la situation actuelle, il faut constater objectivement que le nombre des candidats aux études diminue, car actuellement ce sont les jeunes nés dans les années à faible natalité qui arrivent à l'âge des études. On peut dire que l'offre des écoles dépasse la demande. A mon avis, il serait important d'élargir, dans la mesure du possible, l'offre d'enseignement général, c'est à dire des lycées et des collèges. »

Rien n'est perdu même pour ceux qui renoncent aux études secondaires. Actuellement, on constate sur le marché du travail tchèque un manque des professions indispensables dans l'industrie des constructions mécaniques et des professions ouvrières et artisanales en général. Un artisan adroit peut finalement gagner plus d'argent qu'un bachelier.