Les « anti-Lisbonne » tchèques s’appellent les « Citoyens libres »

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Lundi, deux nouvelles formations se trouvant en stade préparatoire et attendant leur enregistrement formel ont annoncé leur prochaine entrée dans l’arène politique du pays. Se déclarant toutes les deux de droite, elles ont des visions fondamentalement différentes sur l’intégration européenne.

Le Parti des citoyens libres (Strana svobodných občanů). Tel est le nom de la formation qui a été présentée, lundi, par le jeune économiste Petr Mach, proche collaborateur du président Václav Klaus, dont l’euroscepticisme est de notoriété publique :

« Nous défendons la souveraineté de la République tchèque et de ce fait nous refusons le Traité de Lisbonne. En ce qui concerne l’introduction de l’euro, nous voulons attendre le moment réellement favorable pour la majorité des citoyens tchèques. A cette fin, nous imposerons un référendum».

Petr Mach,  photo: CTK
L’opposition au Traité de Lisbonne se présente effectivement comme la priorité numéro un des Citoyens libres, même si d’autres thèmes, comme la réduction des impôts et de la bureaucratie ou la transparence des institutions politiques, figurent également dans leur discours. Par ailleurs, une déclaration à ce sujet a été lue lors de cette première conférence de presse. Petr Mach :

«Nous sommes les témoins de l’arrogance croissante de certains représentants des Etats membres de l’Union européenne et de la pression croissante sur l’élimination de tout débat sur la forme future de l’Union. De plus en plus de partis et de politiciens se soumettent à cette pression… Pour la République tchèque, le Traité de Lisbonne est tout particulièrement désavantageux. Il ne donne pas assez de garanties pour empêcher les tentatives de rendre caducs les ‘décrets Beneš’ ou les tentatives d’appliquer les revendications patrimoniales à l’égard de la République tchèque ».

Petr Mach a confirmé qu’une collaboration du Parti des Citoyens libres avec le mouvement Libertas du Mister No irlandais Declan Ganley était envisagée lors des élections européennes de juin prochain. Dans le pays, ce nouveau parti est d’ores et déjà soutenu par certains députés et sénateurs « rebelles » du Parti civique démocrate (ODS), deux ou trois artistes connus, largement médiatisées sont en outre les sympathies et le soutien qui lui sont donnés par les deux fils du président de la République.

Le parti Libéraux.cz (LIB, Libéralové.cz) qui ne compte en ce moment que dix membres et dont la volonté d’entrer sur le devant de la scène politique a suscité un intérêt nettement plus modeste, espère lui aussi réussir aux prochaines élections au Parlement européen. Sans donner de détails sur ses priorités de programme, il se déclare favorable à l’idée des « Etats-Unis d’Europe ».

Rappelons que la République tchèque qui préside en ce moment l’Union européenne n’a pas encore entamé le processus de ratification du Traité de Lisbonne.