Les cent jours qui nous séparent de l'Union européenne
Dans cent jours, la Tchéquie doit intégrer l'Union européenne. Que reste-t-il à faire avant cet événement historique?
Encore au mois de novembre il y avait dans le rapport de la Commission européenne sur la préparation de la Tchéquie pour l'adhésion à l'Union, trois feux rouges, c'est à dire, trois avertissements. La Commission a appelé les Tchèques à prendre des mesures immédiates et efficaces pour la mise en application des normes hygiéniques dans l'industrie alimentaire et de la réglementation technique et sociale des transports routiers. Elle a relevé aussi le retard dans l'harmonisation des lois sur la reconnaissance réciproque des diplômes d'université et des qualifications professionnelles.
Aujourd'hui, il reste à la République tchèque d'adopter encore 81 lois en vue de l'harmonisation de la législation tchèque avec celle de l'Union européenne. Selon le ministre des AE, Cyril Svoboda, 53 projets de lois sont soumis déjà aux deux chambres du Parlement, tandis que 28 projets n'ont même pas encore été discutés par le gouvernement. Le ministre a appelé ses collègues du cabinet à accélérer ces travaux. On doit élaborer aussi la conception de l'orientation de la République tchèque dans le cadre de l'Union européenne. "La République tchèque devrait définir clairement quelle sera sa priorité générale," dit le ministre. Lui-même estime que l'accent devrait être mis surtout sur les sciences, la recherche et l'enseignement.
L'ambassadeur tchèque à l'Union européenne, Pavel Telicka, affirme que les feux rouges s'éteignent et constate un progrès fondamental dans la solution des problèmes mentionnés par le rapport de novembre. Il constate qu'après neuf mois des activités des délégués tchèques dans les institutions européennes, leur collaboration avec les organes de l'Union est très proche de l'état souhaité, ce qui se manifeste, entre autres, dans la qualité de la documentation qu'ils préparent pour les travaux dans les commissions. "Lors des dizaines et centaines de négociations nous nous rendons compte qu'en réalité nous faisons déjà partie de l'Union européenne," souligne-t-il.