Les écoles manquent d'enfants

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Un millier d'écoles primaires risquent d'être supprimées au cours des dix ans à venir. L'explication est simple : elles manquent d'enfants et les prévisions démographiques sont de plus en plus défavorables.

Parmi les problèmes les plus graves qu'affronte non seulement la République tchèque mais toute l'Europe, il y a le phénomène de vieillissement de la population. Le taux de natalité tchèque, l'un des plus bas en Europe, ne permet pas la reproduction naturelle. D'ici à l'an 2050, le groupe des sexagénaires sera trois fois plus nombreux que celui des enfants fréquentant l'école primaire. La Tchéquie figurera parmi les dix premiers pays à la population la plus âgée. Dans cinquante ans, la Tchéquie perdrait 1,8 millions de sa population.

Evidemment, cette situation n'est pas sans impact sur le système scolaire. «Au cours des sept ans à venir, on devrait supprimer un millier d'écoles primaires », estime Jan Kaucky du Centre de la politique d'enseignement de l'Université Charles de Prague. Selon les statistiques, en effet, 1 137 000 élèves fréquentaient l'école primaire, il y a six ans. Jusqu'à cette année, leur nombre a diminué de 163 000 enfants. « Chaque année, on perd environ 30 000 enfants et cette chute va continuer jusqu'à l'an 2007 ou 2008 », précise Jan Kaucky.

Pour le moment, le manque d'enfants ne concerne que l'enseignement primaire. Bientôt ce problème se manifestera aussi dans les écoles secondaires. Mais celles-ci ont beaucoup plus de chances de survivre, car elles peuvent changer leur clientèle en se consacrant, par exemple, à la formation d'adultes. D'un autre côté, le manque d'écoliers entraîne logiquement un problème inverse - la surabondance d'instituteurs.

Auteur: Astrid Hofmanová
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