Les entreprises tchèques veulent être plus présentes sur le marché chinois

Photo: CTK

Dix-huit millions de dollars : c'est le montant des contrats conclus, mercredi, par plusieurs entreprises tchèques en vue de nouvelles et diverses activités sur le marché chinois. Au-delà de leur nature et de leur montant presque symbolique, ces contrats sont le fruit de la visite d'une délégation chinoise en mission économique de trois jours en République tchèque cette semaine et de la volonté de Prague de développer la présence tchèque en Chine.

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Depuis de nombreuses années, le bilan commercial de la République tchèque avec la Chine est largement négatif. A titre d'exemple, tandis que les entreprises tchèques ont exporté des marchandises d'une valeur de 170,5 millions de dollars au cours du premier semestre de cette année, les importations en provenance de Chine ont été treize fois supérieures avec quelque 2,2 milliards de dollars. Des chiffres qui traduisent bien entendu la différence de potentiel entre les deux pays, mais que Prague aimerait toutefois voir se réduire.

Bien conscient des possibilités qu'offre l'immensité du marché chinois, le gouvernement de Jiri Paroubek avait donc adopté l'année dernière une stratégie servant à mettre en valeur les intérêts économiques de la République tchèque en Chine. Quelques mois plus tard, en décembre, la visite du chef du gouvernement de la République populaire Wen Jiabao en République tchèque s'était concrétisée par la signature d'un traité portant sur la protection et le soutien des investissements entre les deux parties. Et aujourd'hui, comme l'a affirmé le ministre de l'Industrie et du Commerce, Milos Urban, la République tchèque cherche de nouvelles opportunités permettant l'introduction de ses produits sur le marché chinois.

L'un des principaux objectifs tchèques est notamment de participer au développement de la production d'énergie nucléaire en Chine, le savoir-faire tchèque en la matière étant apprécié à Pékin. L'année dernière, un consortium composé de trois entreprises tchèques et une autre slovaque avaient en effet achevé la fabrication et le montage de deux turbomachines pour deux blocs d'une centrale chinoise pour un marché juteux de 210 millions d'euros. Or, selon le directeur général de Skoda Power, société membre du consortium, la Chine prépare actuellement la construction de sept nouvelles centrales nucléaires d'une capacité de 600 MW. Un marché à côté duquel les Tchèques ne veulent donc pas passer.

Enfin, plus généralement, les entreprises tchèques investissent de plus en plus en Chine, pays dans lequel certaines d'entre elles ont même délocalisé leur production. Ce sera notamment le cas du constructeur automobile Skoda Auto en 2007 ou encore de la société Linet, fabricant de lits d'hôpital.