« Les Histoires du XXe siècle »

0:00
/
0:00

Saisir des témoignages authentiques sur le XXe siècle fournis par ceux qui l'ont vécu et qui sont encore en vie pour en édifier des archives sonores, en images et sur Internet sauvegardant ces témoignages pour les générations futures : voilà le sens d'un projet qui s'appelle les « Les Histoires du XXe siècle ». Né à l'initiative de la Radio tchèque, le projet est désormais préparé par sept institutions qui se disent « Collectivité de la mémoire de la nation » et qui ont signé, jeudi, à la Maison de la radio, un accord de coopération.

Tous les samedis, à 10 heures, sur les ondes de la station Radio Cesko, un indicatif annonce « Les Histoires du XXe siècle : » une émission consacrée aux événements connus et moins connus de l'histoire moderne et aux destinées qui devaient tomber dans les oubliettes... Parmi les sept institutions que la Radio tchèque a invitées à la coopération sur ce projet, il y a l'Institut d'histoire militaire, le Musée juif et l'Association Post Bellum. Son président, Mikulas Kroupa, qui est à la fois reporter, a expliqué comment cette idée était née :

« Post Bellum, cela signifie en latin après la guerre, et c'était une réaction à une lettre envoyée, il y a 5 ans, à la radio par cinq vétérans de la Deuxième Guerre mondiale et où ils ont écrit qu'ils voudraient raconter leur histoire d'une manière non déformée et surtout, pour la première fois dans leur vie, sans crainte d'une éventuelle persécution. Et c'est ainsi qu'est née l'idée de faire raconter tous les vétérans de guerre, les témoins vivants des événements du siècle écoulé qui sont prêt à nous les confier. »

A ce jour, les reporters de Post Bellum ont recueilli quelques 600 témoignages de vétérans de guerre. Ils sont en train de réunir les souvenirs d'anciens prisonniers politiques, de ceux qui ont survécu à leur déportation dans des camps de concentration, des femmes qui ont combattu sur le front contre l'occupant nazi, ou encore les témoignages de religieuses après la fermeture des couvents. « Nous nous sommes rendus compte qu'il faut faire vite compte tenu de l'âge avancé des témoins, pour qu'à l'avenir on ne puisse nous reprocher que nous n'avons pas fait ce que notre génération aurait pu et aurait dû faire » a souligné Hana Hikelova, rédactrice en chef de Radio Cesko, à l'occasion de la signature de la déclaration de coopération, jeudi, à la Maison de la radio où les témoignages seront enregistrés sur CD et conservées dans les archives.