Les investissements tchèques en Irak

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Des raffineries et des nouvelles centrales électriques. Tels sont les deux principaux marchés que décrochent les entreprises tchèques en Irak. Ces cinq dernières années, la Société de garantie et d’assurance d’exportation (EGAP), spécialisée dans la couverture des risques des entreprises tchèques investissant à l’étranger, a assuré pour plus deux milliards de couronnes (75 millions d’euros) d’investissements dans les pays du Golfe persique.

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L’Irak, les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite sont les trois pays dans lesquels se concentrent l’essentiel des investissements tchèques dans la région. Selon la Stratégie en faveur des exportations adoptée l’année dernière par le gouvernement de Petr Nečas, l’Irak figure dans la liste des vingt-cinq pays prioritaires pour la République tchèque. Toutefois, selon la classification de l’OCDE, l’Irak, à la différence des Emirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, se range aussi dans la catégorie 7, autrement dit dans celle des pays où les risques sont particulièrement élevés.

Les investissements tchèques en Irak ne constituent pas une nouveauté. Ainsi, à titre d’exemple, dans un passé récent, des entreprises ont grandement contribué à la rénovation de la raffinerie de Basra. C’est précisément dans ce domaine, celui de la commande de composantes dans l’industrie du raffinage du pétrole, que la demande irakienne est la plus forte. La République tchèque dispose d’une excellente réputation auprès des décideurs de Bagdad, une réputation qu’elle doit notamment au travail de ses ingénieurs dans le pays pour la construction des raffineries sous l’ancien régime communiste. L’économie irakienne reste grandement dépendante de l’exploitation de son pétrole, celle-ci générant environ 95% des revenus du budget de l’Etat

Autre secteur auquel le gouvernement irakien consacre une grande attention sur le long terme : le renouvellement de l’énergie électrique. Cette année, des contrats avec de nombreuses sociétés étrangères ont été signés pour la construction de nouvelles centrales pour une capacité de production de 15 000 mégawatts.