Les Tchèques vont livrer des installations pour des raffineries en Irak
La République tchèque poursuit et développe sa coopération économique avec l'Irak. Les sociétés tchèques Technoexport et Prokop Ingineering Brno vont ainsi y livrer des unités de distillation atmosphérique pour des raffineries de pétrole à Bassora et à Bagdad.
La valeur du contrat est évaluée à 2,5 milliards de couronnes, quelque 90 millions d'euros. Le directeur de Technoexport, Miloslav Koznar, a confirmé cette information :
« Nous renouons avec la coopération traditionnelle de Technoexport avec les entreprises de ce pays car notre société a participé, en collaboration avec des compagnies étrangères, à la construction de 60 % des raffineries de pétrole irakiennes. Il s'agit donc de la manifestation d'une immense confiance de la part de l'Irak qui voit en nous un partenaire toujours capable de fabriquer ce genre d'installations. »
L'ambassadeur de la République tchèque en Irak, Petr Voznica, va encore plus loin en citant les sources selon lesquelles jusqu'a 80% de l'industrie pétrolière en Irak aurait été construite par des compagnies tchèques. Et l'ambassadeur de se féliciter que la coopération économique tchéco-irakienne accuse de nouveau une tendance croissante :
« En 2006, les sociétés tchèques ont exporté en Irak des articles pour plus de 21 millions de dollars. Et cette année, rien qu'au cours du premier trimestre, les exportations tchèques vers l'Irak ont déjà atteint un montant de 23 millions de dollars. L'Irak est le sixième plus grand importateur des produis tchèques parmi les 18 pays du monde arabe. »
Les compagnies tchèques cherchent à s'imposer aussi dans d'autres domaines, comme par exemple la planification et les études urbanistiques pour Bagdad et Bassora, et la République tchèque a ouvert un centre de représentation commerciale au Kurdistan irakien, région qui a beaucoup d'avenir sur le plan économique. Malgré toutes ces perspectives, l'Irak reste actuellement un territoire incertain dont plusieurs régions sont ravagées par des conflits sanglants. Petr Voznica :
« Le plus grand problème est la situation extrêmement dangereuse qui ne s'améliore pas. Tout déplacement en dehors de véhicules blindés et des zones surveillées est très compliqué. Je pense pourtant que nous sommes capables, en coopération avec les ministères et nos partenaires en Irak, d'assurer les livraisons de nos technologies et de nos articles. »Le danger est donc réel mais la vision des recettes fabuleuses est trop alléchante pour que les exportateurs tchèques se laissent décourager.