Les lycéens tchèques plongés dans leurs bouquins

La maturita spécialisée, photo: CTK

La fin de l'année scolaire approche et avec elle la perspective des examens. Pour les élèves des lycées tchèques, c'est la maturita, équivalent du baccalauréat français, qui les empêche de profiter pleinement des beaux jours du mois de juin. Guillaume Narguet vous rafraîchit la mémoire en vous rappelant de "bons" souvenirs.

La maturita spécialisée,  photo: CTK
Les examens du baccalauréat ont été introduits dans les pays tchèques au milieu du XIXème siècle. Leur but était alors de s'assurer que les élèves possèdent un niveau moyen de connaissances répondant à l'enseignement secondaire. L'enseignement jusqu'alors classique des lycées connut une évolution et tendit vers une formation plus orientée sur la philologie, les mathématiques et les sciences naturelles. Ce nouveau système subit une première réforme en 1908 à la suite de laquelle le candidat dut passer obligatoirement une épreuve de mathématiques, de langue et de civilisation tchèque puis, enfin, de latin ou de grec. Ajoutons que dans les lycées techniques, les étudiants se devaient également de traduire un texte tchèque en français et du français en tchèque... Une époque bien lointaine.

Car aujourd'hui, même si le français reste certes la troisième langue la plus étudiée dans les lycées tchèques, loin derrière l'anglais et l'allemand, bien des choses ont changé. Seule l'épreuve de tchèque est restée obligatoire pour tous les étudiants, quelle que soit la formation suivie. Le programme du baccalauréat doit se composer d'un minimum de quatre matières. Les élèves, selon l'orientation qu'ils entendent poursuivre après le lycée, peuvent donc choisir librement un minimum de trois matières enseignées au cours de l'année. Dans les lycées classiques, une grande majorité choisit une langue étrangère.

A la différence de la France, les épreuves des examens, et de ce fait leurs niveaux, diffèrent selon les établissements. Cela rend problématique et inégale l'appréciation à sa juste valeur du diplôme. Depuis plusieurs années, le débat sur une standardisation à l'échelle nationale du baccalauréat refait régulièrement son apparition. Standardisation qui permettrait une objectivité indispensable dans la reconnaissance des études secondaires. L'idée serait donc d'instaurer un examen d'Etat identique dans toute la république, similaire à ce qui se fait en France dans les académies. Mais comme dans de nombreux autres domaines de l'éducation, les discussions traînent pour l'instant en longueur.