Les réactions au choix du leader de la coalition des Quatre

Cyril Svoboda

La majorité des formations et personnalités politiques, tout comme l'opinion publique, en République tchèque, semblent accepter avec satisfaction le choix de celui qui conduira la coalition des Quatre aux législatives de 2002. Un sujet présenté par Alain Slivinsky.

Cyril Svoboda
La coalition des Quatre est formée par quatre formations politiques, comme son nom l'indique : les chrétiens-démocrates, l'Union de la liberté, l'Alliance civique démocrate et l'Union démocratique. Selon les sondages, c'est la plus forte formation politique en République tchèque, celle qui pourrait remporter les législatives de 2002. Pour cela, il fallait qu'elle se décide pour un leader. Cyril Svoboda, un chrétien-démocrate, semble un bon choix, car il est acceptable pour 48 % de la population et les représentants des partis démocratiques parlementaires. Du côté de l'Union de la liberté, pourtant, ce n'est pas la grande joie. Le comité républicain de ce parti prend acte de l'accord conclu, dimanche, sur le choix de Cyril Svoboda, mais il n'est pas très satisfait. En effet, après la présidence du Sénat, occupée par le chrétien-démocrate, Petr Pithart, c'est le deuxième poste qui échappe aux unionistes. Selon les premières réactions des autres milieux politiques, Cyril Svoboda est un partenaire acceptable pour le chef de la social-démocratie, le Premier ministre, Milos Zeman. Ivan Langer, vice-président de la plus forte formation de l'opposition, ne s'est pas déclaré contre, non plus. Les communistes sont les seuls à ne pas le voir d'un bon oeil. La position de l'éventuel futur Premier ministre ne sera, pourtant, pas facile, comme l'écrivent certains quotidiens. Au sein de son parti même, Cyril Svoboda pourrait rencontrer des problèmes avec l'aile qui soutient l'actuel président des chrétiens-démocrates, Jan Kasal. Svoboda qui démissionne de sa fonction de vice-président du parti a, quand même, un atout. D'après le quotidien, Mlada fronta Dnes, il pourrait disposer d'un soutien en hausse de l'opinion et des électeurs. Tout dépend de la manière avec laquelle il saura conforter sa position et conduire la coalition des Quatre. Première tâche : la création d'un groupe commun des sénateurs de la coalition.