Les réactions des hommes politiques au résultat du référendum
Les électeurs tchèques se sont prononcés pour l'entrée de la République tchèque à l'Union européenne.
"Le "oui" est claire, personne ne peut le mettre en doute, personne ne peut mettre en cause la méthode qu'on a adopté pour l'obtenir, personne ne peut être accusé de procédés qui ne seraient pas propres, démocratiques et honnêtes. Une occasion s'ouvre devant nous dont nous ne sommes pas encore capables d'évaluer les retombées. Pour moi personnellement ce n'est qu'aujourd'hui que prend fin la Deuxième Guerre mondiale avec toutes ses conséquences pour la République tchèque. Nous avons retrouvé le temps où nous étions forts et où nos possibilités étaient grandes et ne dépendaient que de nous. Ce pas à mon avis a renforcé le République tchèque dans tous les domaines - politique, scientifique, démocratique, culturel et économique. Oui, toute cette force est encore cachée et nous devons lui permettre de s'épanouir. La République tchèque entre à l'Union européenne pour contribuer à la famille des peuples européens, pour s'y faire valoir en tant que partenaire égal en droits, fière, consciente de ses possibilités et prête à agir."
La réaction du chef du Parti civique démocrate, Miroslav Topolanek, a été courte mais positive. Le leader du parti le plus important de l'opposition tchèque n'a pas oublié cependant de critiquer le gouvernement et notamment la campagne ayant précédé le référendum.
"J'aimerais remercier tous les citoyens de la République tchèque, a-t-il, et spécialement les électeurs du Parti civique démocrate qui, malgré la campagne, malgré la tentation de régler leurs comptes avec le gouvernement en place, ont fait preuve, lors du vote, d'une attitude responsable. Le résultat est très convaincant et je suis très content."Le chef de l'Union de la liberté - Union démocratique, parti de la coalition gouvernementale, Petr Mares, n'a pas caché sa satisfaction:
"J'aimerais remercier surtout ceux qui sont venus et encore plus ceux qui sont venus pour dire oui, parce que c'est un pas libre, c'est un pas qu'ils ont fait non seulement pour eux-mêmes mais aussi pour ceux qui en profiteront dans dix, dans cinquante ans..."
Evidemment il n'y avaient pas que les réactions positives. Les euro-sceptiques se sont réunis à Brno et leur leader Vilem Barak a dit à la télévision tchèque:
"Nous ne sommes pas là pour pleurer ni pour lancer les feux d'artifices. Nous avons proposé aux gens seulement ce que ne faisait pas la propagande gouvernementale. Nous avons attiré l'attention sur les risques que représente l'intégration européenne", a déclaré Vilem Barak et d'ajouter que son organisation envisage de porter une plainte constitutionnelle contre le gouvernement, qui, à l'avis des euro-sceptiques, a utilisé pour la campagne précédent le référendum, entre autres, l'argent des contribuables qui sont contre l'intégration.