Les régions tchèques veulent séduire et attirer les touristes étrangers

Cesky Krumlov, photo: www.czechtourisme.cz

Si Prague attire chaque année des millions de touristes, les régions tchèques sortent également peu à peu de l'ombre. Cette année encore, Allemands, Britanniques et Italiens sont les plus nombreux à découvrir ou redécouvrir les charmes du pays. C'est qu'en dehors de la capitale, été comme hiver, des châteaux romantiques et petites villes historiques de Bohême du Sud en passant par les villes thermales à l'ouest jusqu'aux différents massifs de moyenne montagne qui forment ses frontières naturelles, la République tchèque offre une riche palette de possibilités de séjour. Directrice de l'antenne parisienne de l'Office national tchèque du tourisme, Lenka Petrzilkova a évoqué cet objectif de développement touristique des régions :

Cesky Krumlov,  photo: www.czechtourism.cz
« Il est vrai que la majorité des touristes français, soit à peu près 70% d'entre eux, se rendent en République tchèque exclusivement pour visiter Prague. Autrement, ils sont également présents dans la région de Bohême centrale, c'est-à-dire dans les environs de la capitale, ainsi que de plus en plus en Bohême du Sud, une région qui commence à être connue en France, grâce notamment aux châteaux romantiques et aux petites villes historiques, comme par exemple la ville de Cesky Krumlov inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. L'un des objectifs principaux de l'office du tourisme en France est donc de promouvoir d'autres régions. Cette année et l'année prochaine, nous allons, par exemple, axer notre campagne de promotion sur la Bohême de l'Ouest, où se trouvent des stations thermales très renommées comme celles de Marianské Lazne ou Karlovy Vary. »

-Concrètement, quelles sont les actions que vous menez pour la promotion des régions ?

« Nous essayons, par exemple, d'inviter les journalistes et les tours opérateurs à différents voyages pour qu'ils puissent ensuite en faire la référence auprès du public français et pour que les agences de voyages insèrent la Bohême de l'Ouest dans leur offre. »

-Quel est le niveau des services et des infrastructures d'accueil dans les régions ?

Marianské Lazne,  photo: www.czechtourism.cz
« Je pense que les infrastructures hôtelières et routières se sont beaucoup améliorées ces dernières années, même s'il y a encore un gros travail à faire. Sinon, dans les régions que j'ai déjà évoquées, vous trouvez une infrastructure hôtelière tout à fait correcte qui correspond parfaitement aux normes, et ce en plus à des prix très attractifs. »

-D'une manière générale, quelle est la durée moyenne d'un séjour d'un couple ou d'une famille française qui se rend en République tchèque ? Quant aux gens qui s'adressent à vous, y a-t-il de leur part une demande de renseignements sur d'autres régions que Prague ?

« La durée d'un séjour est d'environ quatre jours. Ce séjour peut s'allonger si les gens s'éloignent de Prague. Pour le reste, oui, nous constatons dans notre bureau une demande grandissante d'informations relatives aux régions. Il y a déjà beaucoup de touristes français qui connaissent Prague, donc s'ils retournent en République tchèque, ils ont envie de découvrir le reste du pays. »

Karlovy Vary,  photo: www.czechtourism.cz
-Vous est-il possible de définir, de caractériser le Français moyen qui se rend en République tchèque ?

« Non, il y a vraiment tous les types de clients, surtout avec les billets d'avion qui sont désormais à des prix très accessibles. Il y a donc des jeunes comme des retraités, des couples comme des familles, etc. »

-A propos justement de ces compagnies aériennes low-coast, qui ont élargi l'offre à neuf vols quotidiens entre les deux aéroports parisiens et Prague, leur développement a-t-il entraîné un intérêt supérieur des Français pour un voyage en République tchèque ?

« Oui... En fait, l'intérêt a certes augmenté, mais pas d'une façon surprenante. Ce qui change plutôt, c'est que les Français commencent à se rendre en République tchèque indépendamment des agences de voyages. On constate que de plus en plus de gens achètent eux-mêmes leurs billets d'avion et se débrouillent pour trouver un hôtel sur place. C'est la tendance actuelle. »