Malgré leur interdiction, plus d’un millier de panneaux publicitaires encore le long des routes

Photo: Barbora Kmentová

Cela fait plus de quinze mois que les panneaux publicitaires sont interdits le long des autoroutes et routes de première catégorie en République tchèque. Et pourtant, en cette fin d’année 2018, ils sont encore plus d’un millier à être en place, dont plusieurs centaines le long des autoroutes, selon un communiqué du ministère des Transports.

Photo: Barbora Kmentová
En vertu d'un amendement à la loi introduit en 2012, et qui laissait un délai de cinq ans aux annonceurs pour l'appliquer, l'affichage publicitaire aurait dû avoir disparu du long de ces routes au plus tard au début du mois de septembre 2017. L’amendement à la loi exigeait de ces annonceurs de les supprimer si ces panneaux étaient à moins de 250 mètres d’une autoroute et à moins de 50 mètres d’une route de première catégorie.

A l’époque les professionnels de la publicité avaient protesté, certains ayant même décidé de maintenir leurs panneaux, parfois en les recouvrant des couleurs du drapeau tchèque en signe de protestation.

Quinze mois plus tard, l’interdiction a du mal à être appliquée, c’est le moins que l’on puisse dire. D’après la porte-parole du ministère des Transports, 1 712 panneaux illégaux ont été retirés jusqu’au début du mois de décembre, dont 912 se trouvaient le long d’autoroutes.

« La plupart des panneaux publicitaires des autoroutes ont été retirés. En ce qui concerne ceux qui restent, une procédure administrative est en cours mais elle prend du temps en raison de nombreux obstructions. Les annonceurs raisonnables ont abandonné leur combat silencieux, respectent la loi et ont retiré leurs publicités ou le font progressivement à la demande de l’administration, » précise encore la porte-parole.

Le ministère des Transports s’efforce de trouver un accord avec les professionnels. L’un des plus grands annonceurs publicitaires du pays avait ainsi, après discussion avec le ministère, retiré tous ses panneaux illégaux, soit 663 en tout dans le pays.

Certaines voix se sont toutefois fait entendre pour dénoncer la lenteur et les insuffisances du processus, précisant que l’Etat n’avait même pas imposé d’amendes aux annonceurs réfractaires, ce qui aurait permis de remplir les caisses de l’Etat et de montrer à l’opinion publique qu’il n’existe pas un principe de deux poids, deux mesures par rapport au respect de la loi.