Mirek Topolanek à Bruxelles : « Nous ne bloquerons pas la Constitution européenne »

Mirek Topolanek et José Manuel Barroso, photo: CTK
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Le Premier ministre Mirek Topolanek était en visite à Bruxelles, lundi et mardi. Pour la première fois depuis son entrée en fonction, le chef du gouvernement a rencontré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ainsi que le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer. Au programme des discussions, deux dossiers épineux qui divisent la classe politique tchèque : le processus de ratification de la Constitution européenne et l'implantation d'un radar américain en République tchèque.

Mirek Topolanek et José Manuel Barroso,  photo: CTK
Pour sa première dans la capitale de l'Union européenne, Mirek Topolanek a tenu à rassurer son auditoire en annonçant que la République tchèque ne ferait pas obstacle aux prochaines négociations relatives à la relance du projet de Constitution européenne. Bien que venu à Bruxelles avec des intentions constructives, le leader du Parti civique démocrate, formation de droite plutôt hostile au traité constitutionnel, a toutefois précisé que les Tchèques n'étaient pas favorables à un accord coûte que coûte et qu'ils n'étaient pas spécialement pressés. « La qualité du nouveau document est plus importante que le temps », a-t-il ajouté. Des propos qui ont visiblement suffi à satisfaire le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso n'appréciant guère les prises de position eurosceptiques du président tchèque Vaclav Klaus.

Mirek Topolanek et Jaap de Hoop Scheffer,  photo: CTK
L'implantation sur le territoire tchèque d'un radar américain s'inscrivant dans le cadre du système de défense anti-missiles que Washington souhaite installer en Europe centrale constituait l'autre sujet délicat abordé par Mirek Topolanek. Et le Premier ministre s'est voulu très ferme. « Je n'ai pas le sentiment qu'un des dix-huit Etats membres de l'Union européenne qui possèdent déjà une base américaine sur leur territoire, ait à s'exprimer au sujet d'un projet similaire sur le territoire tchèque », a-t-il ainsi déclaré. En guise de réponse, le secrétaire général de l'OTAN a assuré au chef du gouvernement tchèque qu'il s'agissait là de négociations qui ne concernaient que les Etats-Unis et le pays sollicité.