Mirek Topolanek s'apprête à former un gouvernement intérimaire
Les négociations pour la formation d'un nouveau gouvernement issu des dernières élections législatives se poursuivent depuis le mois de juin sans résultat mais elles ne manquent pas de rebondissements spectaculaires.
Les yeux de l'opinion se sont donc braqués de nouveau sur le chef du Parti civique démocrate (ODS) Mirek Topolanek, chargé de former un nouveau gouvernement. Selon ce dernier, dans les circonstances actuelles où la Chambre des députés est divisée à égalité de mandats entre la droite et la gauche, un gouvernement stable ne peut être mis sur pied. En ce moment donc, Mirek Topolanek hésite entre trois formes du gouvernement qu'il doit présenter, ce vendredi, au président de la République: un gouvernement au sein duquel seraient représentés tous les partis parlementaires à l'exception des communistes, un gouvernement minoritaire de l'ODS avec des spécialistes indépendants, et un gouvernement de technocrates :
« Je présenterai un gouvernement dont l'objectif principal sera de gouverner sans la participation des communistes, sans l'influence des communistes, un gouvernement intérimaire qui mènera la scène politique tchèque et ses représentants aux élections anticipées qui auront lieu l'année prochaine. »
Cette initiative de Mirek Topolanek a été d'emblée condamnée à une courte vie par Jiri Paroubek, chef des sociaux-démocrates sans le soutien desquels le cabinet de Mirek Topolanek risque de ne pas obtenir la confiance de la Chambre des députés. Jiri Paroubek refuse l'idée voulant que des élections anticipées soient la seule solution à l'impasse post-électorale en République tchèque.« Avant les élections sénatoriales et communales qui auront lieu chez nous les 20 et 21 octobre, je ne vois pas d'autre possibilité que d'admettre l'existence d'un gouvernement minoritaire du Parti civique démocrate, si le président du parti Mirek Topolanek a le courage de le former. Néanmoins, et je l'ai dit publiquement, nous ne pouvons pas soutenir un tel cabinet. Donc, on ne pourra négocier sérieusement sur le futur gouvernement qu'après les élections d'octobre. »
La recherche difficile d'une sortie à l'impasse post-électorale en République tchèque risque donc de prendre encore quelques mois.