Les acteurs de la crise politique à la recherche des compromis
Quels rebondissements sur la scène politique tchèque, six jours après la chute du gouvernement de Mirek Topolánek, provoquée par le vote de la motion de censure ?
«Le cabinet d’experts sans parti aurait pour tâche de se concentrer sur la lutte contre la crise, sur les préparatifs des mesures qui pourraient être utilisées par la suite par le cabinet qui sera issu des élections législatives qui se dérouleront en automne prochain ».
Le départ du ministre de l’Intérieur Ivan Langer et de la procureur générale Renata Vesecká sont en outre les conditions requises par les sociaux-démocrates, mais qui sont difficilement acceptables par le camp opposé. Les négociations qui se poursuivent dès ce lundi par les représentants des partis représentés au Parlement s’annoncent donc difficiles. On estime toutefois que les deux principaux protagonistes, Mirek Topolánek et Jiří Paroubek, voudront trouver tant bien que mal un compromis, ne serait-ce que pour amoindrir le rôle du président Václav Klaus et pour lui empêcher de tirer les ficelles comme bon lui semble. D’autant que la ratification du Traité de Lisbonne, dont le président de la République est un adversaire farouche, demeure toujours en jeu.Peut-on s’attendre le cas échéant même à une sorte d’un nouvel « accord d’opposition » entre les deux grands partis, l’ODS et le CSSD, à l’instar de celui de l’an 1998, voire à la formation d’une grande coalition ? Certains observateurs estiment qu’un tel scénario est possible, même si les principaux acteurs des turbulences politiques en cours refusent une telle éventualité.