Les enfants menacés par la drogue
Après deux mois des vacances d'été, les élèves et étudiants sont retournés à l'école pour retrouver leurs professeurs et condisciples et élargir leurs connaissances. Mais pour beaucoup ce ne sont pas seulement les devoirs d'école qui les attendent. Il y en a qui risquent de vivre une toute nouvelle expérience. Elle s'appelle la drogue. Astrid Hofmanova.
La situation dans le domaine de la consommation de drogues s'aggrave depuis la chute du régime communiste et l'avènement du système démocratique. Depuis, le nombre de toxicomanes ne cesse d'augmenter. Parmi les groupes les plus ciblés par les dealers, il y a les jeunes qui peuvent se procurer la drogue non seulement dans la rue ou à la discothèque mais, chose grave, directement à l'école, où ils passent une grande partie de leur temps.
L'âge le plus critique, où les enfants ont leur premier contact avec la drogue, est entre 14 et 15 ans, à la fin de l'école primaire. Selon les statistiques, 40% des jeunes filles de 15 ans et 34% des garçons du même âge ont déjà une expérience de la drogue. Dans la majorité des cas, heureusement, ils ne fument que de la marihuana mais il y en a qui ont essayé aussi les drogues dites dures : trip, pervitine, héroïne ou extase. Selon un psychologue du Centre de la prévention anti-drogue, les enfants rencontrent la drogue surtout par l'intermédiaire des copains qui, le plus souvent, veulent faire les courageux de s'être procuré une chose interdite. L'idée que les dealers distribuent les drogues pour que les enfants y deviennent dépendants est fausse, estime ce psychologue.
Pour stopper le fléau appelé la drogue, le Centre de la prévention anti-drogue a élaboré différents programmes de prévention destinés aux écoles primaires. Grâce à ceux-ci, on a appris un peu plus aussi sur les raisons qui poussent les enfants à recourir à la drogue. Le plus souvent, le problème réside dans la famille dans laquelle les parents n'ont pas le temps de s'occuper de leurs enfants ou dans laquelle règne un climat tendu. Cette situation contribue à intensifier le sentiment de solitude et d'abandon, dont la drogue est l'une des issues.