A propos de l'intégration européenne
Les perspectives d'élargissement de l'Union européenne, tel était le thème d'une conférence donnée à Prague par Ferdinand Kinski, président du Conseil scientifique de l'Institut européen des Hautes Etudes Internationales et professeur à l'Université d'Europe du Sud à Monaco. Ferdinand Kinski au micro d'Astrid Hofmanova pour plus d'explications concernant la future présidence belge de l'Union européenne.
« La Belgique est un exemple, car elle a toujours été en faveur de l'Europe fortement intégrée. Elle sait que l'adoption d'une Constitution européenne donnerait la garantie d'égalité pour les petits pays. C'est pourquoi la Belgique est très engagée pour l'Europe, quelle que soit la couleur de son gouvernement. »
L'Allemagne et l'Autriche veulent lancer un moratoire sur la main-d'oeuvre des nouveaux membres. Quelle est la position de la Belgique à l'égard de ce problème ?
« Je ne sais pas si la position belge est très très différente, car il y a beaucoup de main-d'oeuvre étrangère en Belgique. Mais je crois que c'est un problème général en Europe centrale. Je pense que la Belgique va un peu suivre plutôt la Commission européenne qui parle de cinq ans de moratoire. »
La République tchèque veut adopter par contre un moratoire sur l'achat de biens immeubles par les étrangers. Quelle est la réaction de l'Union européenne ?
« La République tchèque doit accepter quand même les règles en vigueur dans l'Union européenne. Ce problème s'explique par la peur de la puissance allemande, une sorte de mythe qui consiste à croire que 3 millions d'Allemands des Sudètes veulent rentrer chez eux. Mais c'est un mythe, car la plupart des Allemands des Sudètes sont morts, ceux qui sont encore en vie sont trop vieux pour changer le lieu et leurs enfants sont de bons Bavarois ou Suabes qui ne veulent pas rentrer dans le pays dont ils ne connaissent pas la langue. Pour moi c'est donc un mythe... »