Inflation et création d'emplois
Une maîtrise plus grande de l'inflation par la Banque centrale et une diminution du chômage en République tchèque. Un aperçu avec Omar Mounir.
L'inflation n'ira pas au-delà de 5% l'an prochain, nous dit la Banque nationale tchèque. C'est une nouvelle technique que ses organes inaugurent, avec le contrôle effectif de l'ensemble des prix des biens de consommation, et non plus seulement de l'inflation pure, comme c'est le cas jusqu'à présent. Cette inflation pure et simple ne prend pas en charge l'augmentation des prix régulés et les impôts indirects qui viennent gonfler les prix. De la sorte, les objectifs de la banque centrale en matière d'inflation seraient plus clairs pour l'opinion publique. L'an prochain l'évolution de l'inflation sera contenue entre 3% et 5%. Un plafond qui, d'ici à l'an 2005, sera ramené à 4%. Une bonne nouvelle, puisque cela se fait rare par les temps qui courent : voilà trois mois que le chômage est en diminution en Tchéquie. En janvier, le chômage était de 9,1%, en mars, il n'était plus que de 8,7%. Une diminution enregistrée dans pas moins de 77 bureaux de placement. Selon le ministre du Travail et des Affaires sociales, cette tendance se maintiendra et pourrait même avoir un caractère durable. Ce mois d'avril, il est attendu à ce que le chômage ne soit plus que de l'ordre de 8,5%. Une prévision optimiste qui prend en considération un certain ravivement de l'économie.
Selon Jan Kasnar du ministère du Travail et des Affaires sociales, il faut chercher l'explication de cette tendance dans la stimulation des investissements. A son avis, certaines entreprises, en franchissant le cap de deux ans, commencent à recruter du personnel nouveau. Kasnar estime que la politique d'encouragement à l'emploi joue aussi son rôle. Depuis le début de l'année, on a créé 8000 emplois d'utilité publique où les contrats sont conclus même pour une durée de deux ans. A leur tour, les primes à l'emploi ont favorisé, depuis janvier, la création de 6400 postes de travail, pour trois ans et plus.