Libération des deux Tchèques détenus à Cuba
Heureux dénouement de l'affaire des deux Tchèques, en détention provisoire, à La Havane. Ils viennent d'être libérés par les autorités cubaines. La une de l'actualité tchèque présentée par Alain Slivinsky.
On pourrait dire : Tout est bien qui finit bien. Le député tchèque, Ivan Pilip, et son ami, Jan Bubenik, ont recouvré la liberté. Du 12 janvier au 5 février, ils étaient détenus à Cuba, pour des raisons qui ne sont toujours pas des plus claires. Les autorités cubaines les ont accusés d'activités subversives contre la République de Cuba, accusation transformée en atteinte à la sécurité économique de ce pays. Leur crime ? Avoir rencontré des dissidents opposés au régime de Fidel Castro. Qu'est-ce qui a motivé leur libération, après des semaines de négociations, aussi bien de la part de la diplomatie tchèque, que de celle d'autres Etats et institutions internationales ? L'agence de presse officielle cubaine, Prensa Latina, insiste sur le fait que « les deux Tchèques ont été libérés et remis aux membres de l'Union interparlementaire, qui sont intervenus en leur faveur ». Une raison plausible, car l'Union interparlementaire regroupe 150 parlements du monde, et sa 105ème Assemblée générale devrait avoir lieu, à La Havane, justement, au mois d'avril de cette année. Rappelons aussi que le président du Sénat tchèque, Petr Pithart, s'est rendu à Cuba, y est resté plusieurs jours avant d'être, enfin, reçu par le président Fidel Castro. Leur entretien a duré six heures et Petr Pithart était optimiste à son retour à Prague. Selon le Secrétaire général de l'Union interparlementaire, Anders Johnsson, les deux citoyens tchèques n'ont pas été expulsés. Ils ont quitté Cuba en tant que simples touristes, en bonne santé et, naturellement, des plus heureux. D'après Juan Letelier, un autre membre de la délégation de l'Union interparlementaire, Ivan Pilip et Jan Bubenik ont été libérés, après avoir avoué « qu'en raison de leur ignorance, ils avaient violé les lois cubaines et rencontré des dissidents cubains. Ils se sont excusés auprès du peuple cubain qui pourrait se sentir atteint par leur acte ». Les deux citoyens tchèques ont signé, au siège du ministère cubain des Affaires étrangères, un document rédigé dans ce sens, qui a été lu devant les ambassadeurs étrangers convoqués au ministère, à cette occasion. Selon les agences de presse, les deux Tchèques ont confirmé qu'aucune pression n'a été faite sur leur personne pour signer ce document, qui n'a pas été divulgué à la presse. Ivan Pilip et Jan Bubenik n'ont pas pu rencontrer les journalistes, avant leur départ de Cuba. Heureux dénouement donc pour les deux hommes et fin du cauchemar pour leurs proches, dont certains n'avaient pas hésité à se rendre sur place pour leur apporter leur soutien.