Retardement de la réforme de la justice tchèque
Le président de la République, Vaclav Havel, devrait nommer, lundi, le nouveau ministre de la Justice. Il s'agit du vice-premier ministre, Pavel Rychetsky. Ce dernier ne cache pas qu'il ne désire pas rester
longtemps à ce poste, dans les trois mois au maximum, le temps de trouver le remplaçant d'Otakar Motejl qui a démissionné. Le président de la Cour suprême, Jaroslav Bures, pourrait devenir le chef de la Justice, après cette période de transition. Il semble que la réforme de la justice tchèque, indispensable pour l'entrée de la Tchéquie à l'Union européenne, ne sera pas aussi radicale que le voulait Motejl. Pavel Rychetsky pense qu'il devra étudier le projet de son prédécesseur surtout les passages qui ont suscité le refus des députés. Plus question du Conseil suprême de la magistrature - il s'agissait de séparer la justice de la politique. Les députés ont aussi refusé l'amendement du Code pénal. Il comptait créer un nouveau département de la police, enquêteurs et police criminelle, tout en confiant une partie de l'enquête à la magistrature. Cela aurait permis l'accélération des enquêtes sur les affaires criminelles. Pavel Rychetsky est pour la discussion avec tous les partis politiques, afin que la réforme de la justice tchèque soit réalisée le plus rapidement possible.